Au rectorat, un lieu pour « croiser les regards »

Le 31 mars dernier, le rectorat de Poitiers inaugurait son « Lab 110 bis », un espace dédié au développement de projets pédagogiques innovants, ouvert à l’ensemble des personnels de l’académie. Découverte.

Steve Henot

Le7.info

Le Lab 110 bis Poitiers a été inauguré la semaine dernière, dans le cadre de la Semaine académique de l’innovation pédagogique. Comme l’initiative ministérielle du même nom, cet espace situé au rectorat offre à tous les acteurs de l’académie un cadre de liberté pour expérimenter, échanger, apprendre et tester rapidement des solutions répondant aux défis de l’éducation d’aujourd’hui et de demain. « C’est un espace de travail collaboratif, collectif, dont l’objectif est de pouvoir faciliter l’intelligence collective au sein du rectorat de l’académie », détaille Bénédicte Robert, la rectrice. On y a aussi implanté ici notre Cellule académique recherche, développement, innovation, expérimentation (Cardie), qui est spécialisée dans l’animation de ce type de démarches dans les établissements scolaires. Il a aussi vocation à aider les services à construire leur intelligence collective et leurs modalités de co-working. »

Avec son grand volume sous voûte, son mobilier flexible et ses écrans connectés, le Lab 110 bis Poitiers se veut un lieu accueillant, qui doit favoriser l’innovation dans toutes ses dimensions : sociale, organisationnelle, scientifique et technique. Les premières séances de travail ont eu lieu la semaine dernière, autour de la startup poitevine Les Autrement dit, spécialisée dans le développement de « serious games ». Il s’agissait ici de montrer que le jeu peut aider, par exemple, à préparer des étudiants au grand oral du bac ou à un entretien de recrutement (stage, alternance). Le concept a été expérimenté ces derniers mois au lycée Kyoto, il pourrait essaimer ailleurs dans l’académie. « Je souhaite que le lieu soit investi par les inspecteurs, mais aussi par les services administratifs pour qu’il y ait du travail inter-catégoriel et que nos politiques académiques soient plus pertinentes grâce au croisement des regards, confie Bénédicte Robert. C’est un outil de travail, l’important est qu’il soit utilisé et qu’on en mesure les bénéfices en termes de créativité. »

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