Urban’Ext varie les formes

Discrètement mais sûrement, l’entreprise montmorillonnaise de mobilier d’extérieur Urban’Ext poursuit sa croissance, en faisant œuvre écologique puisqu’elle s’appuie sur le recyclage de briques alimentaires.

Claire Brugier

Le7.info

En juin 2013, Urban’Ext avait été lauréate du concours Créa’Vienne. En janvier 2020, elle a été conviée à participer à l’Elysée à la grande exposition du Fabriqué en France, avec sa table de pique-nique Vinci. Depuis huit ans, l’entreprise montmorillonnaise ne cesse de grandir et d’étoffer sa gamme de mobilier d’extérieur. Les tables, bancs, jardinières, distributeurs de gel hydroalcoolique, poubelles, poulaillers et autres caillebotis de la marque, tous conçus par le fondateur et gérant Manuel Chevreuil, ont une particularité : ils sont fabriqués à partir de briques alimentaires usagées, ou plus exactement du polyéthylène (23%) et de l’aluminium (4%) qui entrent dans leur composition. Exit le carton, recyclé par ailleurs dans des papeteries, et vive le vertueux PolyAl® ! « Un matériau imputrescible, résistant aux chocs et aux variations de température, qui ne demande pas d’entretien et qui est non conducteur », précise Marie-Pierre Le Riche. Bref, le PolyAl® a tout pour plaire, et il plaît !

« On remarque une évolution par rapport à il y a dix ans vis-à-vis du recyclé. Notre chiffre d’affaires est en hausse régulière », confie la directrice commerciale, sans dévoiler le montant. Les effectifs s’en ressentent : ils sont passés de deux à neuf, avec encore des perspectives de recrutement -deux à Montmorillon et un à Yves, en Charente-Maritime- uniquement freinées par le manque de candidats. Malgré cela, à l’étroit dans la Cité de l’Ecrit, Urban’Ext envisage de s’installer avant la fin de l’année dans des locaux, qui restent à construire rue des Clavières.

Du sur-mesure

Aujourd’hui, le marché de l’entreprise montmorillonnaise est essentiellement français et les clients sont majoritairement des collectivités, « des mairies, communautés de communes, Départements, Régions, collèges et lycées, parcs d’attractions, campings », égrène Marie-Pierre Riche, citant le parc du Pal à Saint-Pourçaing-sur-Bresbre (Allier) ou, plus localement, ceux de Saint-Cyr et de l’université de Poitiers.

Mais plusieurs pistes de développement sont envisagées, parmi lesquelles, à terme, le développement à l’export, et toujours la commercialisation de nouveaux produits. Urban’Ext vient ainsi de lancer, plutôt à destination des particuliers, des bordures de massif à dérouler et des lames de terrasse, ainsi que de nouveaux coloris. Jusqu’à présent monochrome, abonné au gris « naturel » propre au granulat obtenu à partir du recyclage des briques, le catalogue va désormais se décliner en marron et en carbone.

Au-delà, la marque propose du sur-mesure, avec pour seule limite la rentabilité dans la production. Logiquement, les tarifs sont « supérieurs au bois mais conformes à ceux pratiqués pour le mobilier recyclé ». A titre d’exemple, la fameuse table de pique-nique Vinci coûte 782€ HT. Elle nécessite le recyclage de… 35 700 briques alimentaires ! De fait, le PolyAl® en est grand consommateur. L’usine d’Yves prévoit de transformer pas moins de 240 tonnes de briques cette année, soit plus de 40 millions d’unités.

Plus d’infos sur urbanext.org ou laboutiquedurbi.com.

Crédit : Urban'Ext.

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