Claire Brugier

Le7.info

Ce sont des représentants de tout le territoire châtelleraudais, habitants, élus et salariés des fonderies fonte (290 salariés) et alu (280 salariés) qui se sont retrouvés ce mardi midi dans le bourg d’Ingrandes-sur-Vienne, le long de la D910, autour d’un « barbecue de la solidarité ». Les deux usines implantées sur la commune, sous-traitantes dans le secteur de l'automobile, ont toutes les deux été placées en redressement judiciaire le 20 avril dernier. Ce matin, lors d'une audience intermédiaire, le tribunal de commerce de Paris a choisi de dissocier leurs deux calendriers. La période d’observation a été prolongée pour la fonderie fonte jusque fin octobre, avec une nouvelle audience prévue mi-septembre. Le tribunal de commerce a également décidé, au vu de la trésorerie de l’entreprise, de repousser la date de dépôt des offres de reprise jusqu’à une date encore non déterminée. « L’administrateur a reçu la proposition d’un industriel, mais cela reste à préciser, note Jean-Philippe Juin, représentant CGT, qui préfère rester prudent. Nous nous questionnons par rapport à la position de Renault qui a annoncé la semaine dernière qu’il n’aurait plus besoin de l’alu à partir de 2023. Dans ce cas, si rien ne change, nous suivons le même chemin que la fonte. Cela nous condamne à très court terme. » Les organisations syndicales comptent sur les élus locaux pour les aider à obtenir rapidement la convocation d’une table ronde avec l’Etat et Renault. Concernant la fonte, le tribunal de commerce n’est pas revenu sur le calendrier initial. La période d’observation va se poursuivre jusque fin juillet avec la menace d’une liquidation judiciaire si l’entreprise n’était pas en capacité de présenter des garanties pour la poursuite de son activité. La date de dépôt des offres de reprise a été maintenue au 15 juin.

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