Paul Dequidt, docteur ès rhétorique

Diplômé de l’université de Poitiers, Paul Dequidt a remporté la finale nationale de Ma Thèse en 180 secondes. Avec son humour et son air faussement nonchalant, il a aussi conquis le public.

Romain Mudrak

Le7.info

Il a tout remporté ! Non seulement, Paul Dequidt a décroché jeudi dernier la première place du concours national Ma Thèse en 180 secondes mais il a aussi ravi le prix des internautes qui ont suivi la finale sur Youtube. Aussi surpris que comblé, cet étudiant de l’université de Poitiers a reçu ses trophées directement des mains de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal. Pour lui, cette distinction a une saveur particulière : « Je suis très honoré d’avoir reçu ces prix. Faire de la vulgarisation, c’est une manière de rendre la recherche au public et c’est important pour moi. »

Le jeune homme de 27 ans a su imposer son style théâtral mêlé d’un soupçon d’improvisation. Sa prestation avait déjà fait l’unanimité en mars au sein du jury régional dont faisait partie Le 7. Le 30 septembre, il aura l’honneur de représenter la France lors de la finale internationale à Paris.

Diplômé de l’université de Poitiers -il a obtenu son doctorat en février- Paul Dequidt va pouvoir hisser le deux au rang de chiffre porte-bonheur. Fait rare en effet, ce titulaire d’une bourse Cifre financée par Siemens a effectué son doctorat dans deux laboratoires poitevins, l’un au CHU (l’équipe Dactim-MIS, rattachée au laboratoire de mathématiques appliquées), l’autre sur la Technopole du Futuroscope (Xlim). Pour les besoins de l’épreuve, il est parvenu à résumer et vulgariser en trois minutes le contenu de sa thèse intitulée « Analyse de données RMN multimodales par intelligence artificielle pour la discrimination binaire du grade du gliome ». En résumé, cet informaticien utilise l’intelligence artificielle pour assister le radiologue dans le diagnostic et le traitement des tumeurs cérébrales chez l’enfant. Et ce jeudi soir, tout le monde a compris.

crédit photo : CPU-CNRS – David Pell

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