Romain Mudrak

Le7.info

Un tractopelle a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi à Saint-Sauvant. L'endroit n'est pas anodin. L'engin était situé sur une parcelle où doit être construite à partir de septembre une réserve d'eau à usage agricole. Louée par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), cette machine était utilisée pour effectuer des fouilles sur le site. Le préjudice est estimé à 60 000€. Autorisées et financées, ces fameuses "bassines" font l'objet d'une vive contestation de la part d'associations de défense de l'environnement qui ont déposé des requêtes devant le tribunal administratif de Poitiers, à plusieurs reprises dans le passé, pour empêcher le chantier. Faut-il voir un lien entre tout cela ? Une enquête a été immédiatement lancée après la plainte déposée par la société propriétaire de l'engin. Dans un communiqué, le président de la Coop de l'eau 79, qui porte seize projets de construction de réserves (quinze dans les Deux-Sèvres et celle de Saint-Sauvant dans la Vienne), "dénonce fermement ces actes malveillants". Pour Thierry Boudaud, "ils font suite à des actes de vandalisme déjà perpétrés en septembre dernier dans trois exploitations agricoles deux-sévriennes". Pour autant, ajoute-t-il, "une fois de plus, cela n’entamera pas notre volonté de poursuivre le dialogue avec tous nos interlocuteurs pour faire avancer notre projet." La préfète de la Vienne, Chantal Castelnot, a elle-même "condamné avec la plus grande fermeté cet acte de malveillance" intervenu sur un chantier de fouilles archéologiques "prescrites par l'Etat".

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