Sur YouTube, le Filmonaute décrypte les films et séries

Thomas est le Filmonaute. Sur YouTube, ce vidéaste poitevin analyse les films et séries qui l’ont marqué et aborde aussi le 7e art selon certains thèmes ou genres cinématographiques.

Steve Henot

Le7.info

A l’écran, les extraits se succèdent. La voix, elle, est claire et la réflexion étayée. Lancée il y a deux ans, Le Filmonaute est une chaîne YouTube dédiée à l’univers du cinéma et des séries. Ici, point de critique sur les dernières sorties, mais des vidéos qui abordent les coulisses de la création artistique, à l’échelle d’une œuvre, d’un réalisateur voire d’un genre. « J’avais envie de produire quelque chose à la croisée de la théorie et de l’artistique, confie son créateur, Thomas. Avec l’idée de restituer l’émotion d’origine, que ce soit immersif tout en gardant le sérieux du format. »


De Gone Girl à la postlogie Star Wars, en passant par The Leftovers, le Poitevin de 
27 ans y analyse les thématiques, la symbolique ou encore la construction des personnages et du récit. Une manière de mieux saisir l’intention, le message derrière l’objet. « J’ai toujours vu beaucoup de films, à la maison et en salle, explique-t-il. Les séries, c’est plus récent. Elles sont davantage comparables à des œuvres littéraires, ça me permet d’avoir un regard plus complet sur la culture des images. » Il y a sans doute là un peu de « déformation universitaire » pour Thomas, qui a suivi un master Littératures et cultures de l’image, à l’université de Poitiers. « Ce cursus m’aide à avoir de la rigueur dans l’écriture et me pousse à rester sérieux dans la méthodologie. »


Un joli coup de pouce

Autodidacte, le jeune homme réalise ses vidéos seul, de A à Z, « comme des petits films ». Ce format, porté sur l’analyse, lui a été inspiré par des vidéastes américains, tels Every Frame a Painting ou The Nerdwriter. « Ils m’ont fait comprendre qu’il y avait quelque chose d’intéressant à faire sur ce créneau. » Les épisodes du Filmonaute cumulent en moyenne entre 3 000 et 
5 000 vues chacun. En novembre 2020, la chaîne a eu droit à un joli coup de pub de la part du Ciné-club de M. Bobine, plus de 73 000 abonnés au compteur. « Leur partage m’a beaucoup aidé. C’est très gratifiant de voir des personnes emballées par les vidéos. » 


Investi dans divers projets de courts-métrages par le passé, Thomas a encore beaucoup de réflexions à partager autour du 7e art. « La prochaine vidéo est dans l’esprit de celles que j’ai faites sur comment faire vivre un décor et sur la figure du super-héros. C’est un format que j’apprécie, qui me permet d’exploiter les extraits de beaucoup de films et séries sur un même thème. » Un format également plus long à réaliser, cela va de soi. Soucieux de « maintenir un certain niveau de qualité », Thomas ne s’impose aucune deadline. Rendez-vous au prochain épisode.


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