Le Stade poitevin hockey club à l’heure canadienne

Après huit mois sans patiner, faute de compétition et d’une patinoire fonctionnelle pendant plusieurs semaines, le Stade poitevin hockey club va attaquer sa saison sans grandes certitudes, mais avec la volonté de se maintenir en Division 2.

Steve Henot

Le7.info

Trois matchs, autant de défaites et puis… plus rien. Pour son retour en Division 2, le Stade poitevin hockey club a vécu une saison singulière. Ce qui fait dire à l’entraîneur Franck Fazilleau qu’il n’en retient « pas grand-chose » si ce n’est d’avoir un peu plus pris la mesure du « cap à franchir sur le patinage, la tactique et surtout l’expérience » pour être au niveau.


Le technicien a peu goûté la défaite de son équipe, le 17 octobre 2020, face à Colmar (1-2). Ce dernier match a scellé le sort des joueurs étrangers, dont le Stade poitevin a décidé de se séparer après l’arrêt du championnat. « Au bout de deux à trois ans, quand ils sont installés, ils ne sont plus motivés », déplore Franck Fazilleau. Alors, plutôt que d’engager une autre légion d’Europe de l’Est à l’investissement fluctuant, le club a préféré opter pour une « nouvelle politique » en allant chercher des étudiants canadiens, dont le hockey sur glace est le sport national. Ils sont au nombre de cinq pour la saison à venir : un gardien, deux défenseurs et deux avants. « Ils parlent tous français, ce qui est un gros avantage pour la cohésion », souligne le coach, qui souhaite pérenniser ce partenariat, rendu possible par des échanges avec l’université de Poitiers.


Une préparation tardive

L’effectif a connu d’autres mouvements à l’intersaison. L’avant Mickaël Lamothe a quitté le club, tandis que Romain Neil (ex-Neuilly, en D1) est venu renforcer la défense poitevine. Franck Fazilleau pourra aussi à nouveau s’appuyer sur les licences bleues des Boxers de Bordeaux (D1), que le règlement autorise à évoluer dans d’autres divisons que celle de leur club principal. Au total, Poitiers tournera cette année à 18 joueurs. « Il fallait du sang neuf, l’ambiance est bonne. »


Reste que l’équipe première est « très en retard » sur sa préparation. La semaine dernière, elle n’en était qu’à sa septième séance collective sur la glace. « Heureusement, le staff s’est doté en juillet d’un préparateur physique Maxence Tanneau, ce qui nous permet d’être prêts sur le plan physique. » Privé de patinoire à la reprise en raison d’un problème technique -aujourd’hui résolu-, le club a même dû se faire exempter de Coupe de France, le mois dernier, faute de pouvoir accueillir son adversaire. Si plus rien ne semble menacer son début de championnat, le Stade poitevin n’arrive pas dans les meilleures conditions, de surcroît dans une poule annoncée 
« relevée ». « On reste une petite équipe de D2, on ne va pas rivaliser avec les clubs des Alpes. L’objectif reste le maintien », confie Franck Fazilleau. Et ça commence le 23 octobre par un déplacement à Annecy.


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