Les lévriers, leurs bêtes de course

Depuis un peu plus de quarante ans, le Club du lévrier sportif de Ligugé (CLSL) œuvre à la promotion de cette espèce canine, dans la Vienne et au-delà. En vue de développer leur aptitude naturelle à la course, l’association entraîne ces chiens sur deux types d’épreuve qui font l’objet de compétitions.

Steve Henot

Le7.info

Lydie Plat s’est prise de passion pour le lévrier à l’âge de 
12 ans. Elle se souvient très bien de sa première rencontre avec ce beau barzoï, l’une des treize races que comprend l’espèce canine. « Je l’avais trouvé magnifique, se souvient-elle. J’ai vite remarqué que c’était un chien affectueux et assez calme. » Et surtout très sportif ! 


Doté d’un corps longiligne, mince mais très musclé, le lévrier est bâti pour la course et a naturellement besoin de se dépenser. La race la plus grande, le greyhound irlandais, peut ainsi atteindre des pointes entre 80 et 90 km/h ! C’est pourquoi l’espèce a longtemps été utilisée pour la chasse au lièvre, d’où son nom. Mais le lévrier est interdit de chasse en France depuis 1844. « La course est une très bonne compensation et un plaisir pour les lévriers », assure Lydie Plat, qui en possède six. « Sur un terrain, on ne les reconnaît plus », sourit son amie, Lydie Dugast.


Faire découvrir l’espèce

Les « deux Lydie » sont respectivement présidente et vice-présidente du Club du lévrier sportif de Ligugé, créé en 1980, le seul du genre dans la Vienne. Dédiée à l’éducation et à l’entraînement du lévrier, l’association recense vingt-huit adhérents, certains venant des Deux-Sèvres, de Vendée ou de l’Indre. Tous les dimanches matin ou presque, ils se retrouvent avec leurs chiens sur des terrains situés à Couhé et Pleumartin, ou sur le cynodrome du chemin de la Matauderie, à Ligugé. Homologuée par la commission nationale d’utilisation des lévriers (Cnul), cette piste en herbe est en capacité d’accueillir des courses officielles.


Il existe deux types d’épreuves : 
le « racing », qui est une course de vitesse après un leurre motorisé sur rail ; et la poursuite à vue sur leurre (« PVL »), qui consiste en un parcours de chasse naturel sur 500 à 900m. Les lévriers peuvent concourir à partir de 12 ou 15 mois selon leur taille et jusqu’à l’âge de 
8 ans. Ils doivent être « lofés »(*) 
et confirmés, et avoir leur brevet d’aptitude à la course. Le Club du lévrier sportif de Ligugé enregistre de bons résultats. « Tous les ans, nous avons au moins un champion de France, confie Lydie Plat. Tous les adhérents ne vont pas en compétition. On fait aussi de l’éducation, des chiens comme des maîtres. Si notre but est de dispenser une pratique sportive, il est aussi de faire découvrir l’espèce à l’occasion d’événements. » Et le club ligugéen n’exclut pas d’ouvrir ses séances collectives du dimanche matin à d’autres races de toutous.


(*)Inscrits au Livre des origines français (Lof).


Page Facebook : « Club du lévrier sportif de Ligugé 86 ». Mail : clsl86@orange.fr.


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