Le casse-tête des fissures à la centrale de Civaux
Arnault Varanne

Le7.info

L’assemblée générale de la Commission locale d’information de Civaux s’est déroulée ce matin, à l’hôtel du Département. Au-delà du bilan chiffré d’EDF et de l’Autorité de sûreté nucléaire sur l’année 2021, les débats ont beaucoup tourné autour de la détection, lors de la visite décennale de la tranche n°1, d’un phénomène de corrosion sous contrainte, sur des tuyaux du circuit d’injection de sécurité, censé refroidir le réacteur en cas d’accident. Les deux tranches sont d’ailleurs à l’arrêt de manière préventive depuis novembre dernier et ne devraient pas redémarrer avant le 31 août pour l’une, le 31 décembre pour l’autre. EDF se donne le premier semestre pour comprendre pourquoi et comment de telles fissures, d’une épaisseur de 5,6mm maximum, sur des tuyaux de 30mm de circonférence, ont pu apparaître. Quatre coudes ont ainsi été découpés et envoyés pour une expertise approfondie dans un laboratoire spécialisé de Chinon. « Une série de calculs nous conduisent à dire qu’il n’y avait pas de risque de ruptures », rassure Jean-Christophe Carpentier, directeur technique de la centrale. « Trois solutions existent : le maintien en l’état, la réparation ou le remplacement », abonde Mickaël Gevrey, directeur du CNPE. Les analyses complémentaires diront quelle solution est préconisée, sachant que l’Autorité de sûreté nucléaire suit le dossier de très près. Le « cas » Civaux a ainsi entraîné la fermeture des deux réacteurs de la centrale de Chooz, dans les Ardennes. A noter que deux inspections internationales, notamment sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique, se dérouleront en mai et juin. Le 11 mars, un exercice simulant un accident nucléaire se déroulera à Valdivienne.

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