Bien se connaître pour mieux recruter

Dirigeante de Kaphisto RH, Karine Billaud vous donne les clés pour mieux recruter.

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Avant d’être recruteur ou candidat, nous sommes, avant tout, humains. Comprendre les autres est important mais se connaître soi-même est un prérequis primordial dans le recrutement. En effet, il existe de nombreux biais, des préjugés, des stéréotypes qui peuvent influencer une décision lors d’un entretien de recrutement et cela va dans les deux sens. Nous savons très bien que la première impression influence la suite de l’entretien. Une personne très à l’aise et conviviale dès le début engagera l’autre à être plus « bienveillante » à son égard, alors qu’une personne plus « distante » le conduira à être plus exigeant. Nous nous rappellerons aussi beaucoup plus facilement des dernières informations échangées, d’où l’importance de prendre des notes tout au long d’un entretien et de les relire avec recul.

N’oublions pas également les stéréotypes et préjugés que nous avons tous plus ou moins. Une tenue verte alors que vous détestez le vert (ça porte malheur au théâtre), une cravate qui manque, des tatouages, une affiche de supporter du PSG dans le bureau, alors que vous adorez Marseille... Cela peut accentuer une sévérité dans l’évaluation. Il y a aussi votre parcours. Votre interlocuteur qui a suivi la même formation dans la même école ou est né dans la même petite ville deux-sévrienne que vous, vous engagera humainement à plus de clémence.

De même, quand vous enchaînez les entretiens sans réussir à valider un candidat ou un poste. Au prochain entretien, si la personne répond à vos attentes sur le premier critère, vous aurez tellement envie qu’il réponde aussi sur les autres que vous courrez le risque d’être moins attentif… L’effet de halo peut aussi nous conduire à considérer que si le candidat correspond sur une dimension, il correspondra aux autres. Le risque est de ne pas le valider factuellement jusqu’au bout. Enfin, le biais humain joue souvent des tours dans les recrutements. Il existe toujours le risque de finir par comparer les personnes ou les structures entre elles sur des critères biaisés, au lieu de comparer chacune avec votre cahier des charges initial.

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