A la ferme, folle résilience

Pour sauver son exploitation de la faillite, un paysan décide de monter un cabaret dans sa ferme. Inspirée d’une histoire vraie, cette comédie de Jean-Pierre Améris s’impose comme une sympathique bouffée d’optimisme, à défaut de surprendre.

Steve Henot

Le7.info

Criblé de dettes, David est sur le point de perdre son exploitation agricole, dans le Cantal. Après avoir obtenu un ultime délai de deux mois pour régulariser sa situation, le paysan s’égare dans un cabaret en ville. Il en ressort des étoiles plein les yeux et n’a, dès lors, plus qu’une idée en tête : monter son propre cabaret, dans sa ferme, pour s’assurer des revenus complémentaires et enfin se tirer d’affaire. Malgré les réticences de ses proches, David est bien décidé à aller au bout de ce drôle de projet…

Avant d’être un film au cinéma, Les Folies fermières est bien le premier cabaret à la ferme à avoir vu le jour en France. Cet étonnant concept a permis à son fondateur, un agriculteur du Tarn, de sauver son exploitation de la faillite en 2015. C’est à Jean-Pierre Améris qu’est revenu le droit de porter cette belle histoire de résilience sur grand écran. Évidemment romancée, l’adaptation s’inscrit dans la tradition des comédies chorales, où les relations humaines sont au cœur du récit. Ca se frictionne (souvent) et se rabiboche (toujours) sans surprendre -certaines situations sont très téléphonées- mais la bienveillance générale et le casting convaincu finissent par l’emporter. L’air de rien, le film illustre aussi la (difficile) condition des agriculteurs, la société en milieu rural, l’accès à la culture dans les campagnes… Une profondeur qu’on ne lui soupçonnait pas, derrière ses grosses ficelles de comédie. Voilà donc un témoignage positif et plein d’espoir -ne jamais baisser les bras-, une belle preuve par l’exemple.

Comédie de Jean-Pierre Améris, avec Alban Ivanov, Sabrina Ouazani, Michèle Bernier (1h49).

DR

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