Aéronautique - Thalès renforce sa présence à Châtellerault

Le groupe français Thalès ouvre à Châtellerault un nouveau site industriel dédié à la maintenance des équipements optiques des avions de combat. 70 postes ont été créés et 50 autres sont à venir.

Thalès poursuit ses investissements à Châtellerault. Le groupe français vient d’inaugurer un nouveau site à la Brelandière intégralement dédié à la maintenance des équipements optiques des avions de combat Rafale, dont le Talios, un long tube de 3 mètres et de 300kg bardé d’électronique, placé sous l’appareil, capable de voir parfaitement de jour comme de nuit à plus de 100km. Un bâtiment de 4 000m2 a été réhabilité en moins de deux ans pour y transférer une centaine de banc d’essai depuis le site de conception de Thalès à Elancourt. Le tout en évitant les démontages chronophages. « Les appareils à réparer suivent un circuit comme les patients d’un hôpital, explique Fabienne Bonhoure, directrice du support client optronique. Nos techniciens élaborent un compte-rendu d’expertise d’entrée. » Ensuite les pièces sont soumises sur ces bancs aux conditions réelles de vol, des vibrations à la pression en passant par des températures extrêmes de -35°C à +70°C afin de valider leur remise en état. De la disposition des salles blanches –« la poussière est notre pire ennemie »- à l’ergonomie des postes de travail, tout est pensé pour réduire les délais d’intervention de moitié.

70 ingénieurs et techniciens experts travaillent déjà dans cette nouvelle unité d’optronique. Le groupe envisage une cinquantaine de recrutements supplémentaires d’ici 2025 et 80 autres pour le secteur avionique également représenté à Châtellerault. « C’est un moment que je n’oublierai pas, j’ai l’habitude de dire que Châtellerault sait rebondir, et c’est clairement le cas ici », s’est félicité le maire et président de l'agglomération de Châtellerault, Jean-Pierre Abelin, faisant référence à la forte baisse d’activité qu’a connu Thalès pendant la crise du Covid. « On a besoin de démontrer que rien n’est jamais fatale et que rien n’est jamais acquis, je n’oublie pas les fonderies », a conclu le président de Région Alain Rousset.