Rue de la Tranchée à Poitiers, attention danger

Après un énième accrochage avec un automobiliste roulant trop vite rue de la Tranchée à Poitiers, Mahyar Monshipour souhaite alerter les pouvoirs publics sur la multiplication de comportements dangereux sur cet axe fréquenté des cyclistes et des piétons. La Ville, elle, se dit en manque de solutions.

Steve Henot

Le7.info

« La route se partage », ont martelé les coureuses du Tour de France, la semaine dernière, dans le cadre d’une opération de communication menée par la Sécurité routière. Une règle de bonne conduite que certains automobilistes semblent parfois oublier sur les routes, et notamment à Poitiers. Riverain de la rue de la Tranchée, Mahyar Monshipour se dit excédé par les « incivilités » qui se répètent sur cette artère, principale voie menant au plateau. Le 23 juillet dernier, cela aurait même pu mal finir. « Je rentrais des courses avec mon père de 70 ans, vers 12h30, raconte l’ancien champion de boxe. Là, j’entends un bruit de F1 et vois une voiture blanche arriver à très vive allure, sans doute à 70 km/h. J’ai dû dire des noms d’oiseaux, le chauffard a alors fait le tour du pâté de maison pour m’intercepter. On s’invective un peu, je sors mon téléphone portable et prend sa plaque en photo. Il le jette au sol et le casse. Puis, il remonte dans son véhicule et roule vers moi, écrasant mon sac de courses (photo). Heureusement, des jeunes ont noté sa plaque, je suis donc allé déposer plainte. »

« On ne peut rien faire »

Mahyar Monshipour a depuis adressé un mail à Léonore Moncond’huy, afin d’alerter la maire de Poitiers sur la multiplication des comportements dangereux sur cet axe à sens unique, et sur l’absence de signalétique indiquant la limite de vitesse autorisée (30 km/h). « C’est une situation bien connue depuis un certain temps, souffle Jean-Louis Fourcaud, élu à la voirie. La cyclabilité n’a pas été prise en compte lorsque la rue a été refaite. Elle n’est pas large et les véhicules ne peuvent pas doubler les vélos. Elle n’est pas dangereuse, ce sont les incivilités qui le sont. » La pose de ralentisseurs, comme le suggère Mahyar Monshipour, est-elle envisageable ? « Ce ne serait pas une garantie, estime Jean-Louis Fourcaud. On est dans une situation où on ne peut rien faire car la rénovation qui a été faite de la rue est de qualité. On ne va pas la refaire. La seule chose envisageable, c’est de mettre des logos vélo sur la chaussée. » Dans le cadre de son plan vélo 2022-2026, la municipalité travaille aussi à la généralisation d’une limitation à 30 km/h dans tout le centre-ville de Poitiers.

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