De l’acier dont on fait 
les babyfoots

Ingénieur de formation, Augustin Massenet aime les billards, les babyfoots et la soudure. Il a créé mi-juin à Ligugé Etolrak, une entreprise dans laquelle il assemble tout.

Claire Brugier

Le7.info

En début d’année, Augustin Massenet a dit stop. Ingénieur dans le secteur de la métallurgie, il avait souvent songé à créer sa propre entreprise. Encore fallait-il en définir l’objet. Il s’est imposé de lui-même. Pour tout dire, il trônait dans le salon de la maison familiale depuis une dizaine d’années déjà. « J’avais toujours rêvé d’avoir un billard mais ceux qui me plaisaient étaient trop chers, lâche le Ligugéen. Alors j’en ai fabriqué un. » En métal évidemment. Idem pour le babyfoot, conçu quelque temps après. 
« Lors de ma première année en école d’ingénieur, on a fait de la soudure. Depuis, j’ai toujours aimé travailler le métal. Par la suite, j’ai souvent eu des postes en lien avec ce domaine. » Au fil des années, il s’est aussi exercé sur du mobilier, toujours à des fins domestiques, avant de franchir le pas à la mi-juin en créant Etolrak. Dimanche dernier encore, ses prototypes étaient exposés au marché des créateurs de la Guinguette pictave, à Tison à Poitiers. Avec ses billards et babyfoots modernes, aux lignes épurées, le nouveau chef d’entreprise entend séduire les particuliers mais aussi les professionnels, hôteliers, responsables d’espaces de co-working…

« Travailler avec des entreprises locales »

« Je me suis renseigné sur les normes, les dimensions avant de passer à la conception, sur un logiciel 3D », explique Augustin Massenet qui a investi dans un poste de soudure professionnel et s’aménage actuellement un atelier plus spacieux et fonctionnel que le précédent, dans la grange de sa maison, dans l’enceinte du château de la Mothe. « Je sous-traite à une société de Biard la découpe laser et à une autre des Deux-Sèvres tout ce qui est découpe de tubes. » Le peintre est quant à lui ligugéen, le menuisier fontenois, l’électronique confiée au fab lab Quai-Lab de Ligugé. Le nouveau chef d’entreprise veille à « travailler avec des entreprises locales, sauf pour les cartes électroniques pour une question de coût ». Lui se charge de l’assemblage.

« Je souhaite proposer des billards et des babyfoots robustes, qui se différencient par le design et qui soient personnalisables au niveau des couleurs ou grâce à des découpes spécifiques, un logo d’entreprise par exemple. »

Le prix du billard avoisine les 
3 500€, celui du babyfoot oscille, selon le modèle, entre 2 500€ avec un classique boulier et 3 000€ 
avec un compteur automatique, avec affichage led intégré à la structure. L’ingénieur réfléchit d’ores et déjà à développer « une version babyfoot avec un monnayeur, pour les bars ou les salles de jeux, mais électronique ».

Exposé au FLIP de Parthenay en libre accès pendant dix jours, le babyfoot a connu son baptême du feu et… « il a bien résisté à un mode intensif ! », se réjouit son créateur. Les premières commandes sont là. Comptez quatre semaines pour la livraison.

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