L’avènement des bureaux partagés

Une enseigne spécialisée dans le flex office va proposer en fin d’année plus de 1 000m2 de bureaux partagés dans les locaux de ZTE. Ce modèle se répand dans le monde. Avec le développement du télétravail et le coût de l’énergie, les entreprises sont obligées d’optimiser leur parc immobilier selon leurs besoins du moment.

Romain Mudrak

Le7.info

Et si, demain, vous n’aviez plus de bureau attitré ? Dans le secteur de l’immobilier d’entreprise, une révolution est en marche. On l’appelle « flex office », « flex desk » ou bureau partagé en français. Dans ce modèle, les salariés ont accès à des espaces totalement équipés, loués par leur entreprise, n’importe où dans le monde. Le concept se développe actuellement dans les métropoles françaises, mais devrait débarquer dans les plus petites communes. C’est du moins l’avis de Jérôme Lacroix, qui s’apprête à ouvrir un premier espace de bureaux partagés sur la Technopole du Futuroscope. Le « bistrotier », propriétaire de plusieurs établissements à Poitiers (La Guinguette pictave, la Tomate blanche, la Grand’Goule…), a choisi de diversifier son activité en louant trois étages du bâtiment toujours propriété de ZTE. Soit un total de 
1 000m2 qu’il commercialisera à partir de novembre. Il envisage même déjà la création d’une deuxième antenne dans le quartier de Beaulieu, à Poitiers, courant 2023. « Je serai le premier franchisé français du groupe américain IWG, connu pour sa marque Regus, qui possède déjà 3 500 sites dans 100 pays du monde », précise l’entrepreneur.

Un bureau partout 
dans le monde

L’agilité, c’est le credo des défenseurs du flex office. Terminés les baux à 3, 6 ou 9 ans ! « L’idée, c’est de ne pas enfermer les entreprises dans des contrats longs, reprend Jérôme Lacroix. Mes premiers clients seront des dirigeants de la Vienne qui ont un besoin urgent de place, même ponctuel. » 
Par ailleurs le développement exponentiel du télétravail (plus d’un tiers des salariés chaque semaine) depuis la crise du Covid a suscité la réflexion des gestionnaires de parcs immobiliers. Inutile de conserver, d’entretenir et de chauffer autant de mètres carrés si une partie de ses salariés est vouée à rester à la maison. Surtout au prix actuel de l’énergie ! 
Plusieurs multinationales du quartier de la Défense, à Paris, sont en train de céder leur siège. Jérôme Lacroix espère aussi attirer des télétravailleurs des grandes agglomérations, écœurés par les temps de transport à rallonge.

Regus Futuroscope disposera d’une salle de réunion partagée, de « bulles » pour passer des appels confidentiels et de bureaux fermés avec deux à quatre postes, voire davantage. Une réception sera assurée sur des horaires définis. 
« Cette personne pourra réserver un taxi, un restaurant, tout pour que les collaborateurs se concentrent sur leur cœur de métier. » Sans oublier la connexion à un réseau sécurisé. « Un client Regus a un accès gratuit à tous les Regus du monde et peut utiliser l’imprimante comme chez lui », ajoute Jérôme Lacroix. Il attend jusqu’à 250 personnes. 
« C’est autant de gens qui feront connaissance à la machine à café et peut-être du business. » Mais aussi des clients supplémentaires pour les bars et restaurants de la Technopole.

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