Harun Demiraslan se lance en solo

Après une longue expérience au sein des groupes Trepalium et Step in Fluid, Harun Demiraslan tente sa chance en solo. Un disque aux multiples influences qui retrace les grandes étapes de la vie du guitariste, compositeur et arrangeur.

Steve Henot

Le7.info

Entré dans la quarantaine 
« en pleine fleur de l’âge », il a ressenti le besoin de s’exprimer en son nom. Après plus de quinze ans au sein de Trepalium et de Step in Fluid, Harun Demiraslan vient de signer son premier album solo, baptisé In Motion, sur le label poitevin Klonosphere/Season of Mist. Un disque instrumental, catégorie rock progressif. « Pendant le second confinement, je me suis retrouvé deux jours seul à la maison avec ma gratte. J’ai trouvé un premier riff de guitare, puis un deuxième… Au bout de deux-trois jours, il était évident qu’il fallait que j’exprime tout ce que j’avais développé avec mes groupes. »


Composés au fil d’une vingtaine de jours, les huit titres de l’album retracent le parcours de leur auteur. De ses premiers pas avec Trepalium (Brothers) à la naissance de sa fille (I Bismilah Lily), en passant par son « renouveau » musical (Born again). « Un solo, c’est une étape importante dans la vie d’un artiste, souligne le musicien, compositeur et arrangeur. Il faut avoir les épaules pour assumer. Et même techniquement, il faut arriver avec un discours. » Ainsi, Harun a enregistré pour la première fois en DADGAD, accordage souvent associé à la musique celtique 
« qui permet d’avoir des accords plus amples ».


Prof autodidacte

Fils d’immigrés turcs, élevé sur le littoral vendéen, le guitariste ne se destinait pas « à faire du rock prog’ ». Son premier contact avec la musique, c’était au côté de son oncle qui jouait du folk turc. Inspirant. « Petit, j’avais de l’oreille. A 10 ans, j’ai commencé à travailler sur un petit clavier offert par mes parents et je me suis rendu compte que j’y arrivais seul. Puis à 15 ans, deux potes m’ont dit de me mettre à la guitare, ils m’ont montré les premiers accords… Mais j’ai d’abord fait de la basse ! » Entamant sa onzième année comme prof de guitare au conservatoire de Châtellerault, l’autodidacte revendique un « métissage des musiques » : du metal bien sûr, mais aussi du funk, du jazz fusion…


S’il s’agit d’un album solo, In Motion réunit aussi de nombreux « guests » tels le pianiste Gérald Villain, le saxophoniste Matthieu Metzger ou encore Morgan Berthet à la batterie… « Des zicos parmi les meilleurs de France, des pointures qui savent improviser et pouvaient m’apporter des interprétations différentes de mes idées. Je leur ai dit 
« Epatez-moi, lâchez-vous ! » Certains sont partants pour l’accompagner sur scène. 
« C’est en projet », assure l’intéressé, qui s’échine à trouver un tourneur. Un clip se prépare. Et après ? Compositeur volontiers « productif », limite compulsif, l’homme a dans son ordinateur l’équivalent de 
« trois projets ».


Plus d’infos sur 
harundemiraslan.com.


DR - David AD Photographies

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