La « fin » de la crise sanitaire conjuguée à l’émergence de l’Arena Futuroscope et aux nouveautés du parc ont redonné un vrai coup de fouet à l’activité économique sur la Technopole du Futuroscope. Et en particulier au tourisme d’affaires, séduit par la nouveauté.
Quand le Futuroscope prend froid, la Technopole s’enrhume. L’adage à l’appellation d’origine non contrôlée prend tout son sens dans les périodes de baisse d’activité, comme ce fut le cas en 2020 et 2021 avec la Covid-19. A contrario, quand le Futuroscope va... Cet été, le parc a enregistré 625 000 visiteurs, une fréquentation jamais atteinte depuis un quart de siècle. Son nouvel hôtel Station cosmos, son restaurant Hyperloop et, surtout, Chasseurs de tornades ont créé un appel d’air auprès des familles... et de la clientèle d’affaires. « La nouvelle attraction fonctionne très bien auprès de nos clients car elle est ludique et raconte une histoire », assure Danielle Castan. Inquiète au plus fort de la crise sanitaire, la directrice du palais des congrès du Futuroscope perçoit l’avenir avec beaucoup plus d’optimisme, après un automne chargé en conventions et autres événements.
« Tout peut se louer
à l’Arena »
A dire vrai, l’avènement de l’Arena Futuroscope au printemps a bouleversé la donne. « Nous sommes sur un site en mouvement et l’Arena est un gros moteur, donne de l’élan à tout le monde..., confirme Danielle Castan. Par exemple, nous avons récemment organisé un éductour qui s’est terminé par un « before » et un « after » au concert de Mickaël Gregorio. L’Arena renforce notre offre sur un segment 10-3 000 personnes. » Complémentaires, les deux lieux ont d’ailleurs accueilli en commun la récente convention d’EDF. En juin, les notaires de France ont choisi l’Arena, la soirée de la Fédération française du bâtiment de la Vienne s’y est terminée par un dîner dansant... « Le plus difficile est de faire comprendre que nous n’organisons pas que des concerts ici, résume Jasmine Bon, chargée de communication. Tout peut se louer dans l’Arena, le hall d’entrée, les salons... Tout est chiffré. »
La parenthèse Covid-19 semble derrière nous. « On est revenu à des standards habituels, même si les réservations sont plus tardives. On sent quand même que tout le monde a envie de tourner la page. Les moments conviviaux ont repris. Il y a une volonté de vivre l’instant présent », observe la directrice du palais des congrès. Mi-octobre, le groupe Volkswagen a par exemple choisi de « privatiser » pendant deux semaines l’hôtel Plaza pour le lancement de son monospace électrique ID. Buzz, avec 200 commerciaux et techniciens. L’hôtel a même changé ponctuellement d’enseigne pour adopter les couleurs de la marque. Du jamais-vu !
« Le groupe a voulu le faire pour renforcer l’effet waouh sur les salariés », note Rémi Guillot, président du Plaza. Au-delà de ce client emblématique, l’hôtelier se félicite de la reprise de l’activité :
« Nous bénéficions à la fois d’un volume traditionnel de nouveaux contrats et de nombreux reports post-Covid. Les clients veulent retrouver la cohésion d’équipe, surtout avec la hausse du télétravail. »
+ 15 à 20%
de chiffre d’affaires
Mickaël Couturier, président des Entrepreneurs du Futur et lui-même hôtelier, évalue « entre 15 et 20% » la progression du chiffre d’affaires du tourisme d’affaires sur la zone par rapport à 2019. Evidemment, les charges -hausse des salaires de 16% en avril et des matières premières de la restauration- ont également grimpé, mais le solde reste « positif ».
A voir maintenant si l’impact du coût de l’énergie en 2023. Une chose est sûre, la situation géographique de la Technopole et son accès rapide par autoroute et train plaident en sa faveur. « Surtout à l’heure où les entreprises prennent en compte leur impact environnemental », poursuit le coresponsable de l’Altéora. L’Arena ? « Elle attire l’attention, il se passe des choses ici. Pour les entreprises, c’est l’occasion de réunir leurs salariés dans un lieu sympa qui se développe. » Tous les acteurs du tourisme d’affaires en conviennent, il n’existe pas d’équivalent en France. « Maintenant, il faut faire en sorte que le soufflet ne retombe pas », conclut Jasmine Bon.
DR Palais des congrès du Futuroscope