Est-ce la fin de l'affaire des « 4 de Melle » ? Sylvie Contini et Aladin Lévêque, deux des quatre enseignants du lycée de Melle sanctionnés en 2020 après une grève mouvementée contre la réforme du bac de Jean-Michel Blanquer, le souhaitent. Ce mardi matin, le tribunal administratif de Poitiers étudie leur recours en contentieux contre les sanctions que leur a infligé le rectorat (mutation d'office pour la première, baisse d'échelon pour le second). Quelques dizaines de personnes sont venues les soutenir sur le parvis du tribunal, avant le début de l'audience programmé à 9h45. "Le juge adiministratif évalue la proportionnalité des sanctions, il n'a pas de pouvoir d'investigation, explique Aladin Lévêque. Si on perd, on fera appel." Depuis deux ans que l'affaire a éclaté, trois décisions -deux du tribunal administratif et une du Conseil d'Etat- ont été en faveur des « 4 de Melle ». Un collectif a aussi vu le jour, Sois prof et tais-toi, afin de "sensibiliser au phénomène de répression syndicale dans l'Education nationale". Une quarantaine de cas ont été relevés, parmi lesquels celui de Kai Terada, un professeur de mathématiques muté de force par l'académie de Versailles. "Ce qu'on vit depuis deux ans est épuisant, mais cela pourrait bien faire jurisprudence", espère Aladin Lévêque. Verdict dans une quinzaine de jours.
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