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Avec l'hypnothérapie, rentrer du bon pied
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En 2021, plus de 2 100 auteurs de violences conjugales étaient en situation de récidive. Ce chiffre, révélé par la Fédération nationale Solidarité femmes, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, témoigne du taux de « rechute », fréquent dans ce type d’affaires. Médecin légiste et psychiatre au CHU de Poitiers, le Dr Alexia Delbreil dresse le même constat.
Depuis 2011, elle travaille sur les homicides conjugaux. Emprise, séparation, violence physique… « En déterminant ces facteurs prédictifs de passage à l’acte, nous avons mis en évidence que cela pouvait correspondre à déshumaniser le partenaire. C’est-à-dire le percevoir comme s’il n’était pas totalement humain, commente Alexia Delbreil. Ce lien entre déshumanisation et violence a été essentiellement étudié dans le cadre de conflits ethniques. » Selon l’hypothèse du médecin légiste, la déshumanisation de la victime entraîne une violence plus facile de l’auteur.
Ce « cercle vicieux » constitue pour Alexia Delbreil une piste d’étude des schémas de pensée des auteurs. Par quel moyen ? La création d’un test IAT -pour « implicit association test »- autrement dit une association image-mot, un procédé déjà utilisé dans le cas de violences sexuelles extra-familiales. Il consiste à présenter à un panel de personnes des photos de femmes au visage tuméfié -elles ont été maquillées- et d’autres ne présentant aucune trace de coup, et de les inviter à y associer spontanément un terme, parmi deux propositions. L’une renvoie à l’humain, l’autre aux objets -dénués d’affect, d’empathie-, du registre de la déshumanisation.
Une première phase de test a été effectuée en ligne, auprès d’une population générale qui plébiscite majoritairement le vocabulaire de l’humain. A partir de 2023, ce test sera mené auprès d’auteurs de violences conjugales puis d’homicides, en lien avec le système pénitentiaire. « On est en attente des autorisations. » Dans les cas où la déshumanisation est caractérisée, comment prévenir la récidive ? « Certaines techniques de soins peuvent permettre de modifier des schémas de pensée ou d’aller vers des techniques de résonnance magnétique type rTMS, explique Alexia Delbreil. Ce sont des choses qui peuvent potentiellement aider. » Enfin, le dernier enjeu de ces recherches est de redonner aux victimes le sentiment de leur propre humanité. « Plus elle se dévalorisent, plus elles peuvent potentiellement être victimes. »
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Jean-Charles Suire-Duron. 53 ans. Directeur général de VYV Ambulance, 3 400 salariés en France. Tourangeau de naissance. Poitevin d’adoption. Entrepreneur dans l’âme. Fan de sport. Discret et altruiste. Côté privé, père de famille comblé.