LaboControle : l’échantillonnage 
à l’échelle du monde

A l’aube de ses 35 ans, LaboControle est reconnue dans le monde entier. Discrète, l’entreprise poitevine propose à l’industrie des solutions de prélèvement d’échantillons.

Claire Brugier

Le7.info

Son nom induit en erreur bon nombre d’usagers du laboratoire d’analyses médicales tout proche. Installée sur la zone d’activité d’Auchan-Sud, à Poitiers, LaboControle ne réalise pourtant aucune analyse, ni aucun prélèvement. La société fondée en 1988 par Jean Mainguet et reprise par Didier Mellet en 2013 conçoit et commercialise des dispositifs qui servent à prélever des échantillons industriels, qu’ils soient sous forme de poudre, de liquide, ou de gaz. « Un marché de niche », convient le dirigeant.

Depuis 2018, l’entreprise s’est dotée d’un bureau d’études afin d’imaginer et mettre en place ses propres solutions. La TPE a depuis toujours fait des échantillonneurs pour poudres sa spécialité. Ils constituent aujourd’hui encore la majorité des produits conçus en interne. Fabriqué par des co-traitants, ils sont ensuite assemblés en atelier. « Nous sommes aussi distributeurs pour nos partenaires américains, danois et hollandais », précise le PDG, ce qui fait de LaboContrôle « la société française qui a la gamme de solutions la plus large ». Le chiffre d’affaires (2M€) de la TPE de six salariés ne cesse de croître.

Innovation

Les clients de LaboControle, 
« plusieurs milliers et de toutes dimensions », sont des acteurs de l’industrie agroalimentaire -et tout particulièrement laitière-, de la chimie et de la pétrochimie, de la pharmacie, de la cosmétique ou du nucléaire. Ils ont pour noms Lactalis, Sanofi, Total, Sodial, Coca-cola... « Nous nous adressons aux services qualité, de production, de maintenance…, note Didier Mellet. Nous avons beaucoup d’interlocuteurs dans différentes activités. » Les exigences et normes croissantes en matière de contrôle, de sécurité alimentaire ou de protection de l’environnement sont autant d’arguments en faveur des échantillonneurs certifiés de l’entreprise poitevine. « Aujourd’hui, même la pétrochimie évolue, on parle de chimie verte. Les besoins de nos clients sont notre plus belle source d’innovation. Et ils nous permettent aussi de sentir le marché. »

Experte dans son domaine, LaboControle propose déjà sa gamme en Israël, en Chine, en Afrique du Sud, en Amérique du Sud… L’export représente 15% du chiffre d’affaires mais « l’objectif serait de le porter à 20 ou 25% ». Déjà reconnue sur le marché mondial, l’entreprise ne nourrit pas d’ambition démesurée, à peine son PDG envisage-t-il « un développement commercial afin de renforcer l’export et l’Est de la France ».

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