Quand les impressions sont trompeuses…

La médiation revient cette saison dans nos colonnes sous la plume de Séverine Hay.

Le7.info

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« Je vous le dis comme je le pense, j’ai l’impression qu’il cache ses vraies motivations, et cela me gène. Je recadre pour que ça n’arrive pas, mais quand je le fais il réagit en me parlant fort et me conteste. Pourtant, de mon côté, je m’exprime très calmement, je n’ai pas un mot plus haut que l’autre. » « Oui, je réagis vertement à ses propos totalement infondés, les mots employés me blessent. Sa manière de me recadrer avec une intonation condescendante, comme s’il faisait la leçon à un enfant, c’est insupportable, ça me fait exploser ! »

Lorsque nous émettons des hypothèses, interprétons des actions à travers notre prisme, nous pouvons nous tromper sur les intentions et motivations des autres. Cela entraîne des malentendus, des désaccords voire des conflits. Quand quelqu’un pense que parler d’un ton calme est toujours perçu comme non menaçant voire doux, et croit qu’il communique ainsi de manière réfléchie, aimable, il peut se tromper sur la qualité de sa communication. D’un autre côté, quand un autre élève la voix en réaction à des déclarations, à des critiques perçues comme non fondées afin de signifier sa stupéfaction et faire valoir ses arguments, son approche peut être perçue comme agressive ou menaçante et entraîner des dommages sur la relation. Alors, comment faire ? 


Il existe un outil précieux utilisé par les médiateurs professionnels pour apurer les réflexes trompeurs d’interprétation, de sentiment de contrainte ou d’intention négative. La profession le résume sous l’acronyme « FCR ». 
L’accompagnement permet de reprendre la situation de manière chronologique. Tout d’abord, la personne est invitée à décrire le fait initial avec objectivité, comme n’importe qui d’autre pourrait le décrire de la même manière (F). Puis, elle est à nouveau invitée à décrire les conséquences de ce fait, en termes de résultat indiscutable, et non de la représentation qu’elle s’en ferait (C). Dans un troisième temps, la personne identifie son ressenti, ses émotions induites (R). Par cette méthode chronologique, la subjectivité est aisément écartée au profit de la compréhension. Le dialogue est rétabli.


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