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Hommes, prière de passer votre chemin. La page Facebook Working girls 86 est strictement réservée à la gent féminine. A l’initiative de ce groupe, Farah Sellah se défend de tout féminisme. Elle revendique simplement « un esprit de sororité », au sens premier de solidarité entre femmes, « sans jugement, pour le côté entraide, la bienveillance ».
Lorsqu’elle était en région parisienne, la quadragénaire était formatrice en logistique à l’Afpa. Mais depuis son arrivée à Poitiers, soit sept ans, elle n’a jamais pu retrouver l’équivalent. L’idée qu’il existe des « métiers d’hommes » a la vie dure. A défaut, Farah a occupé un poste de contractuelle comme agent administratif à l’université… et sombré dans une dépression. « J’avais perdu confiance et, par la suite, j’ai eu du mal à aller vers l’emploi de peur de reproduire le même schéma. » La maman de trois enfants a finalement remonté la pente, honoré quelques contrats à durée déterminée avant de se retrouver de nouveau au chômage. « Je faisais mes recherches d’emploi seule, raconte-t-elle. Quand on travaille, on a des collègues, mais entre demandeurs d’emploi, on ne se croise jamais. » Ainsi a-t-elle eu l’idée de Working girls 86 qui, comme son nom l’indique, a une vocation exclusivement professionnelle. Exit donc les photos de randonnée ou de chat. Farah et les autres administratrices de la pages, Andotiana, Sâana et Hélène y veillent.
En à peine trois mois d’existence, la page Working girls 86 a déjà fédéré plus de 140 membres, « des créatrices d’entreprise, des demandeuses d’emploi, des femmes qui souhaitent réaliser une reconversion professionnelle…, énumère Farah. On a toutes des savoir-faire à partager. L’idée est d’apporter aux autres gratuitement. Rien n’est monétisé. » Un atelier de conseil en image pour gagner en confiance lors d’un entretien, un petit coup de pouce de l’une à l’autre pour rédiger une lettre de motivation, mais aussi toutes sortes d’offres d’emploi, la page des Workings girls est une boîte à outils pour « s’épanouir professionnellement ». L’initiative a depuis quelques semaines le soutien de l’agence Pôle Emploi Poitiers-Futuroscope qui a accepté de lui mettre un local à disposition si besoin, de donner à ses membres un accès à ses sessions, voire d’en organiser spécifiquement sous réserve d’un nombre minimal de dix participantes.
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mardi 28 octobre