La Broadway school 
prépare la Révolution

Pari gagné pour la Broadway school ! Après avoir traversé la crise sanitaire, la toute jeune école de comédie musicale de Poitiers présentera mercredi soir à La Hune, à Saint-Benoît, son nouveau spectacle, 1789, les amants de la Bastille.

Claire Brugier

Le7.info

Il n’existe que trois écoles de comédie musicale en France et l’une d’elle est à… Poitiers ! La toute jeune Broadway school, dont les premiers pas ont été bousculés par la crise sanitaire (Le 7 n° 492), poursuit tranquillement sa croissance, couvée par sa co-fondatrice et présidente. « C’était un pari, mais il s’avère que les gens ont une réelle envie de faire de la comédie musicale », remarque Sylvia Besnault à quelques jours de la représentation de 1789, les amants de la Bastille. Pour l’occasion, quarante des soixante-dix élèves de l’école, âgés de 10 à 70 ans, seront sur la scène de La Hune, renforcés par les voix de la chorale CamparoVoix de Champigny-en-Rochereau. « Quand on danse et qu’on chante, la déperdition vocale est importante, explique l’enseignante en éducation musicale au collège du Jardin des Plantes. Le chœur compense. » 
Mercredi, les comédiens-chanteurs-danseurs seront maquillés et coiffés par les élèves de l’école d’esthétique et de coiffure Matile. Le spectacle, mis en scène par Paul Audebert, promet d’être grandiose. 
« C’est une comédie riche en accessoires, décors, costumes », 
confirme Sylvia Besnault.

A son rythme

Malgré son jeune âge, la Broadway school s’est déjà investie dans des projets d’éducation artistique, comme à l’école de Cenon-sur-Vienne et au collège de Vouneuil-sur-Vienne. Au-delà, elle projette de développer des cours « ailleurs qu’à Poitiers », 
et pourquoi pas à La Rochelle où l’école Matile a également une antenne. Pour son développement, l’école poitevine n’hésite pas à s’inspirer de ses aînées, plus particulièrement de l’école Aicom de Paris. « Pour la Nouvelle-Aquitaine, ils viennent recruter sur le territoire. Cette année, la Broadway school a présenté neuf élèves sur les dix-huit candidats. Deux Poitevins vont intégrer l’Aicom l’an prochain. »

La petite école poitevine veut grandir à son rythme, mais grandir assurément. Et avec ses adhérents. « Nous souhaitons les inciter à entrer dans le projet de façon plus active pour générer des animations », 
souligne Sylvia Besnault qui, avec l’appui du Dispositif local d’accompagnement proposé par la Région, envisage l’embauche d’un salarié.

Dès la rentrée prochaine, pour faire face à une demande croissante, un troisième cours de comédie musicale sera proposé le mardi soir, en sus des séances du lundi au centre d’animation de Beaulieu et à la M3Q, des cours de chant, de chœur, de théâtre et de danse. « On construit le projet au fur et à mesure. On avance avec les élèves, nos ambassadeurs, pour élaborer un concept qui nous permette de rayonner au moins à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. »

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