Aujourd'hui
13 novembre
Le Regard de la semaine est signé Arnault Varanne.
« Oui, j’ai fait une description du physique de ce/cette collègue ! Cela m’a surpris de découvrir le volume de ses membres. C’était juste un « constat factuel » rien de plus ». « Madame, sa description a créé une tension dans la salle, nous étions embarrassés envers ce/cette collègue » Il est essentiel de distinguer les faits réels des non-faits dans nos échanges pour éviter les dégradations.
Un fait est un élément précis, observable, exempt d’interprétation subjective. La description factuelle « Pierre a les cheveux bruns et les yeux bleus » en est un exemple. En revanche, décrire une personne en utilisant les termes « enveloppé(e) », « costaud(e) », « laid(e) », « maigre », relève d’une interprétation influencée par les préférences, les comparaisons, les jugements culturels. Ces descriptions, même partagées par une majorité d’autres personnes, ne sont pas des faits et ne peuvent être considérées comme un « constat factuel ».
De plus, il est important de souligner que les mots que nous utilisons ne sont pas en eux-mêmes des faits, mais des expressions de langage, véhiculant des interprétations potentiellement blessantes selon les perceptions. Ainsi, prétendre constater le manque d’engagement d’une personne n’est pas non plus un fait en soi. Cela exprime une attente personnelle, une déception… Le fait réside plutôt dans l’observation d’une promesse non tenue, selon des critères définis, précis. Sinon, le silence et les non-dits jouent un rôle destructeur.
En situation de conflit, les accompagnements juridiques se concentrent sur les droits et devoirs, ou l’établissement de la vérité à partir de faits concrets. Les professionnels de la médiation, quant à eux, accompagnent la compréhension des diverses perspectives en distinguant les faits des non-faits. Le dialogue ne se limite pas aux seuls faits objectifs, mais reconnaît également la subjectivité inhérente aux interprétations. Ainsi, la réalité est explorée à travers ces différentes visions permettant l’émergence de solutions acceptées. Pour restaurer une harmonie relationnelle, pensez dorénavant à vous « dé-faire » du piège conflictuel des non-faits.
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