Bois : la demande ne faiblit pas dans la Vienne

Avec la hausse du prix de l’électricité, la demande en bois de chauffage augmente tous les ans dans la Vienne. Les fournisseurs tentent d’apporter des solutions.

Chris Ferreira

Le7.info

Dans la Vienne, Alliance Forêts Bois (ABF) a commercialisé l’année dernière 30 000 stères. C’est 5 000 de plus qu’en 2021, 12 000 de plus qu’en 2020. Ces chiffres démontrent une chose : le bois de chauffage a la cote. La saison de chauffe approchant, reste à savoir comment les fournisseurs peuvent répondre à cette demande croissante. Premier élément de réponse, ABF développe l’entretien des forêts afin d’obtenir plus de matière. « Nous avons aussi élargi nos types de produits. Ainsi, nous vendons des catégories plus petites ou des essences auparavant moins prisées comme le châtaignier », explique Saïd Difle, directeur d’agence et de territoire.

A Chauvigny, Jessie Lepinois rencontre plus de difficultés, même si sa société a acheté une seconde machine de production. La faute à un manque d’anticipation générale des consommateurs. Ainsi, l’année dernière, la gérante de Lepinois Bois Industrie a été contrainte de refuser de nouveaux clients particuliers. « Or, ils représentent 15% de notre chiffre d’affaires. Le développement du télétravail explique la hausse de la demande. Les gens ont besoin de se réchauffer chez eux. »

Un manque de
main-d’œuvre ?

Du côté de Bois Environnement Énergie, la solution trouvée tient en un mot : anticipation. « Nous coupons du bois à l’avance. Cela nous permet d’avoir toujours en stock 1 000 stères de feuillus durs », souligne Benoît Beaufils. Et de préciser que la production annuelle a été revue à la hausse. « En 2022, nous étions à 6 500 stères. En 2023, nous sommes à 8 000. » Le portefeuille clientèle s’est étoffé, de 3 000 à 4 500 personnes.

Si ce gérant ne craint pas la crise de croissance, il redoute en revanche de manquer de personnel. « On a toujours du mal à trouver des salariés pour couper, transformer et produire. Nous sommes entre quatre et huit personnes. Or, dans l’idéal, il nous en faudrait huit en permanence. » Une problématique que ne rencontre pas Lepinois Bois Industrie, où le turnover est faible. « La plupart de nos salariés ont entre cinq et dix ans d’ancienneté », conclut Jessie Lepinois.

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