La Vallée des singes, 
« une drogue »

Depuis plus de vingt ans, Sandrine Jungo nourrit son coup de cœur pour la Vallée des singes de visites régulières à Romagne. La photographe amateure a même fait du parc animalier l’objet d’un livre, paru cette année.

Claire Brugier

Le7.info

« Je pense que je l’ai découverte un peu par hasard… » 
Une chose est sûre, depuis sa première visite en 2001 -elle habitait alors en région parisienne-, Sandrine Jungo n’a jamais cessé de venir à la Vallée des singes. Désormais installée du côté de Lyon, la passionnée y retourne toujours. Passionnée, le mot est presque faible. « C’est une drogue, je peux y rester assise des heures à observer, écouter…, confie-t-elle, littéralement fascinée par le parc animalier dédié aux primates. Et quand je me déplace jusqu’à Romagne, je ne peux pas repartir. » Au point que « je ne sais pas si je peux le dire, mais je ne connais pas le Futuroscope », 
sourit-elle.

En 2023, forte des innombrables photos prises lors de ses visites, elle a publié le premier et unique livre paru à ce jour sur la Vallée des singes. Sur la couverture, Yaoundé toise le lecteur. Avec « son regard de mal dominant », le gorille est parmi les préférences de Sandrine Jungo. « J’essuie quelques larmes quand je l’ai dans le viseur de mon appareil. Sans faire d’anthropomorphisme, il a des expressions très humaines. » La visiteuse assidue confie aussi avoir un penchant pour « le petit côté charmant »
des atèles à face rouge et pour les gibbons, « leur agilité et cette aisance à voler de branche en branche ».

« Une vraie sérénité »

Au cours de sa vie, Sandrine Jungo, actuellement accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dans un lycée, a eu plusieurs métiers et réalisé « quelques missions dans le domaine animalier », en tant qu’assistante d’une vétérinaire, au parc océanique Cousteau dans les années 1990… « Dès que je pouvais voyager, c’était en lien avec la nature et les animaux : au Canada pour voir les baleines, en Guyane pour baguer et répertorier la tortue luth avec le WWF… » De ces missions, elle n’a que de rares clichés. Son réflexe photographique a véritable grandi à la Vallée des singes. « Mon seul regret, c’est de ne pas avoir un matériel dernier cri. Le mien est un peu obsolète. Mais quoi qu’il en soit, j’aime travailler à main levée, sans trépied ni monopode, cela me donne un sentiment de liberté. » Même après la parution de son livre, Sandrine Jungo ne se départ pas de son appareil quand elle rend visite à ses primates préférés. « Beaucoup de parcs font la promotion du bien-être animal, mais la Vallée des singes se démarque vraiment grâce à tout ce qui y est fait en termes de pédagogie, d’authenticité, d’entretien raisonnable et raisonné. Il arrive de s’y promener sans voir de singes parce qu’ils dorment ou qu’ils ne sont pas visibles, mais on entend le bruissement des branches, leurs cris parfois… On ressent une vraie sérénité. » 


La Vallée des singes, de Sandrine Jungo, édition Les Créations du Pélican, 25€.

À lire aussi ...