Lancé en juin 2023 dans la Vienne par Elisabeth Borne, le concept de Villages d’avenir se matérialise. Ou comment permettre aux communes de bénéficier d’une ingénierie technique pour accélérer leur transition écologie, numérique... Exemple à Smarves.
Vingt-sept communes ou grappes de communes retenues dans un premier temps, cinquante sous trois ans. Le programme Villages d’avenir est officiellement en marche, six mois après son lancement par l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, à Saulgé, dans le Sud-Vienne (cf. Le 7 n°612). Objectif :
accompagner les communes dans leurs projets, en particulier celles qui n’ont pas les ressources humaines pour les mener à bien dans des délais raisonnables.
« L’idée, c’est de leur dire : venez avec vos problèmes, on vous apportera la solution », indique le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier. Pour ce faire, l’Etat met à disposition des collectivités deux chargés de mission, à Châtellerault et Montmorillon, dédiés à cet accompagnement spécifique. Il s’agit notamment d’« identifier les moyens de financement publics ou privés ».
Un garage, et après ?
Parmi les premiers lauréats figure la commune de Smarves, laquelle va devoir gérer la dépollution de la station-service du garage Bodin. « Il y a eu jusqu’à trente tonnes de carburant enfouies, il faut faire des premières analyses de sol sachant qu’il y a un parc et des jardins à proximité »,
avance le maire, Michel Godet. Les analyses coûtent cher et conditionneront forcément l’installation ou non de futurs commerçants à cet emplacement. D’où l’appui indispensable d’un chargé de mission pour dessiner le futur visage de Smarves. Un cheminement doux et sécurisé au niveau de l’église et du carrefour avec la Grand’Rue est à réaliser à court terme. L’axe est très utilisé pour rejoindre les commerces du bourg, l’école, les équipements du parc de la Cadoue. Faut-il donc créer un sens unique ? Redessiner la voirie ?
Déplacer les parkings actuels ? L’appui du programme Villages d’avenir ne sera pas de trop pour se projeter à dix ans. A Smarves, le démarrage des travaux est prévu en 2025.
Vocation économique... ou pas
Transition énergétique, écologique, habitat, cadre de vie, services et commerces de proximité... Villages d’avenir vise volontairement large de manière à soutenir le maximum d’initiatives. Au-delà de la dimension économique, donc. A titre d’exemple, le Syndicat intercommunal à vocation scolaire de Leigné-sur-Usseau, Mondion, Usseau et Vellèches et la mairie d’Antran planchent sur les moyens de contrecarrer la baisse du nombre d’élèves dans les écoles. Un autre sujet majeur pour l’avenir des villages de la Vienne. « On réfléchit à différents scénarios », conclut la maire d’Antran, Elodie Sivault.