Du travail de Prot

A même pas 20 ans et pour sa deuxième saison professionnelle, Imanol Prot (1,97m) grappille du temps de jeu et des responsabilités. L’enfant du club savoure sans triomphalisme.

Arnault Varanne

Le7.info

« Quoi, Imanol est malade ? Aïe ! Il va nous manquer » 
L’anecdote le fait sourire. Eh oui, l’absence d’Imanol Prot tient désormais lieu de conversation à Saint-Eloi, alors qu’elle n’aurait pas fait ciller un Picta’Goule il y a deux mois et demi. « C’est sympa, mais face à Denain (le 
19 janvier, il était grippé, ndlr), les gars ont bien assuré sans moi », relativise l’arrière poitevin. N’empêche, le serial shooteur a pris une autre dimension depuis la mi-
novembre et un match à 30pts... avec les espoirs du PB. Derrière, Andy Thornton-Jones lui a accordé davantage de temps de jeu (20 minutes en moyenne) et ses stats ont mécaniquement enflé. Avec une pointe à 15pts à Champagne Basket, record en carrière battu à ce niveau.

« Une suite logique »

« Un renouveau ? Non, c’est une suite logique, analyse le minot. J’ai progressé, montré ce que je savais faire à l’entraînement et maintenant en match. Je prends ce qu’on me donne. Je mets toujours la même intensité, je suis à fond. Après, le facteur confiance permet de prendre plus de risques en attaque. » Et pas seulement derrière l’arc, son jardin naturel. L’ancien pensionnaire du Pôle France cultive sa palette offensive, avec désormais des 1 contre 1 assurés vers le cercle, synonyme de fautes provoquées. Dans une Pro B 
« au jeu plus structuré », avec des spécialistes de chaque poste, Prot s’épanouit sans se prendre la tête, alors que sa saison en Nationale 1 relevait de l’anecdotique (4,2pts, 1,3rbds en 12 minutes). 


Pas de malédiction 
à l’Arena

« Au début de la saison, le projet était clair : j’étais le plus jeune, le 10e homme et je devais gagner du temps de jeu. » Message reçu cinq sur cinq pour l’enfant du club, pas « pétrifié » d’évoluer devant ses proches, avec les attentes qui escortent ses performances. « Franchement, je n’ai pas de pression supplémentaire, ça me donne encore plus envie de me donner pour l’équipe. » A Saint-Eloi comme à l’Arena Futuroscope, qui se refuse pour l’instant au PB86, battu six fois sur les sept derniers matchs, dont le 19 décembre contre La Rochelle. « On n’était pas très loin... C’est sûr que plus le temps passe, plus on peut croire à une malédiction, mais je n’y crois pas ! » 
Le vainqueur du challenge benjamins 2017, alors au CEP Poitiers, avance serein. Il a déjà réalisé l’un de ses objectifs : gagner sa place dans l’équipe première du Poitiers Basket 86. Pas de quoi cependant le rassasier. 
« Mon ambition est de jouer le plus haut possible, en France ou à l’étranger », martèle-t-il. En attendant, son contrat stagiaire dans son club s’achèvera à la fin de la saison 2024-2025.

DR Sly Sly Sport

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