Nexity « trouve des solutions »

A Montamisé, Chasseneuil, Poitiers ou encore Saint-Benoît, Nexity commercialise des logements pour son compte ou en partenariat avec des bailleurs sociaux. « On est toujours en développement, malgré le contexte », explique Amaury Vallé, directeur régional.

« Faute d’acquéreurs, les promoteurs n’ont d’autre choix que de retarder ou d’abandonner des opérations nouvelles. Ce sont autant de logements nouveaux qui ne seront pas sur le marché dans les deux à trois ans qui viennent. Le déficit de nouveaux logements viendra bloquer le parcours résidentiel de nombreux ménages dans les prochaines années. De conjoncturelle, la crise est devenue structurelle. » Président de la Fédération de la promotion immobilière, Pascal Boulanger n’y va pas par quatre chemins à l’heure de commenter la situation à l’échelle nationale.

Faute d’investisseurs, certains promoteurs ont carrément abandonné des projets dans la Vienne. D’autres, en revanche, tentent de s’adapter à la nouvelle donne. « On n’a pas arrêté de construire, observe Amaury Vallé, directeur régional de Nexity. On a par exemple lancé une opération près du golf de Châlons (une trentaine de logements, ndlr), à Poitiers, avec une ambition importante en termes d’isolation thermique, ce qui nous permet de proposer des prix très attractifs. Mais je reconnais qu’avec une conjoncture aussi difficile, il faut trouver des solutions. » A l’image de ce nouveau concept d’appartements T4 en colocation, « où chacun dispose de sa chambre avec salle de bains et d’une cuisine et salle à manger communes », détaille Laëtitia Priam, directrice marketing régionale du groupe.

En dépit de son ingéniosité et de ses liens étroits avec les bailleurs sociaux, avec des programmes à Saint-Benoît, Mignaloux-Beauvoir, Montamisé ou Chasseneuil, Nexity reconnaît que les temps sont difficiles. « Il y a plus de candidats à la résidence principale que d’investisseurs, développe Amaury Vallé. Mais il reste un an pour profiter du dispositif Pinel ! » 
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas compter sur une baisse du prix des matériaux pour alléger la facture. Au mieux, ils vont 
« stagner ». Le directeur régional conclut ainsi : « On a besoin de nouveaux logements et d’opérateurs nationaux pour soutenir l’effort. » Message transmis au nouveau ministre du Logement, Guillaume Kasbarian.