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Reprise en 2010 à la suite d’un dépôt de bilan, Compagnie & Co, ex-Compagnie coloniale, affiche aujourd’hui une belle vitalité. L’entreprise, l’une des plus anciennes marques de thé françaises, vient de faire son entrée sur le marché asiatique.
A raison de trois ou quatre nouveaux thés par an, Compagnie & Co ne s’endort pas sur ses lauriers. Rebaptisée en septembre 2022, l’ex-Compagnie coloniale fondée en 1848, l’une des plus anciennes marques de thé françaises, vient d’honorer ses deux premières commandes en Corée. On va désormais pouvoir retrouver ses jolies boîtes en métal recyclé et recyclable dans les duty-free de la Korean Air, et sans doute ailleurs dans les prochaines années. L’entreprise disséenne, déjà largement présente en France et plus ponctuellement en Europe « pour répondre à des opportunités », entend en effet accélérer son développement à l’export. « Avec Internet, on touche désormais le monde entier. On a des commandes de l’Alaska, du Japon… », s’amuse le PDG Vincent Balaÿ, satisfait de voir que la création du site, en 2016, se traduit dans les comptes. Les commandes à distance représentent 22% du chiffres d’affaires, de près de 4M€ en 2023, et constituent donc « une vraie source de développement, qui crée du dynamisme dans les boutiques ».
Compagnie & Co, qui emploie 21 personnes sur site et 13 VRP dans toute la France, n’en reste pas moins fidèle à ses filières de commercialisation habituelles, « des épiceries fines, des torréfacteurs…, liste Vincent Balaÿ, citant dans la Vienne Rannou-Métivier, La Cafetière à Châtellerault ou L’Auxance à Chasseneuil-du-Poitou. On est aussi présent dans le réseau des Cafés-hôtels-restaurants (CHR), où on nous demande de plus en plus de boîtes avec plusieurs offres. »
Garder le goût du thé
Le thé joue de plus en plus des coudes avec le café, et la tisane lui emboîte le pas, notamment auprès des plus jeunes. « Il y a dix ans, la consommation était de 35 cafés pour un thé, aujourd’hui la part des cafés est descendue à 29-30. » Parmi les près de 200 références nature et aromatisées de la marque Compagnie & Co, « les thés Earl Grey et vert menthe restent les leaders ». Ce qui n’empêche pas l’entreprise de varier les arômes, à partir de thés -plusieurs centaines de tonnes par an- ramassés à la main en Chine, au Sri Lanka, en Inde ou au Kenya, le rooibos restant l’apanage de l’Afrique du Sud et les plantes à tisane venant d’Europe et d’Europe de l’Est. « On crée de nouvelles recettes en s’inspirant de l’air du temps, mais en ayant soin de toujours laisser sa place au goût du thé. » Le bio ? « Le marché est décevant et en baisse », note Vincent Balaÿ, soucieux d’utiliser des enveloppes recyclables. A cet effet, l’entreprise a récemment investi 200 000€ dans une machine dédiée. Autre investissement de taille, les 3 100 panneaux photovoltaïques qui, pour 1M€, couvriront avant l’été ses locaux.
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