Des films et un peu de nostalgie

Du 24 au 26 mai prochains, le Caméra Club Châtelleraudais organise la 84e édition du Festival régional du court-métrage. Une occasion pour les passionnés de l’association et leur président Jean-Charles Vailler de partager leur travail. Focus.

Charlotte Cresson

Le7.info

Silence, ça tourne ! Depuis soixante-dix ans, le Caméra Club Châtelleraudais (CCC) rassemble les passionnés de cinéma amateur. A sa tête, Jean-Charles Vailler est un président heureux qui voit dans cette association un lieu de pédagogie et d’entraide. Son attirance pour le cinéma remonte à la fin de l’adolescence. « Vers 17-18 ans, je faisais de la photo puis, comme beaucoup, j’ai commencé à filmer mes voyages et différents événements familiaux comme des mariages », se souvient le passionné. Sa caméra Super 8 
le suit partout. Et en 1984, Jean-Charles fait la connaissance d’un autre passionné de cinéma, alors président du Caméra Club Châtelleraudais. « Lorsque j’ai intégré l’association il y a quarante ans, j’avais encore beaucoup de choses à apprendre. Heureusement, tout le monde est très pédagogue et on apprend les uns des autres. J’ai également lu beaucoup de livres. » 
Fasciné par l’animation et les effets spéciaux, Jean-Charles Vailler a toujours été intrigué par l’envers du décor. 
« J’aime savoir comment les films ont été faits à travers les making of. Les effets spéciaux des premiers Star Wars ont été réalisés grâce à des bouts de ficelle par exemple. »


Évoluer avec son temps

Au début des années 1990, le passionné a pris les rênes de l’association installée dans la salle de la Taupanne à Châtellerault. Le jeune retraité de 64 ans et les adhérents du CCC réalisent des reportages, des documentaires, des captations de spectacles vivants et quelques fictions. Mais aujourd’hui, le club doit faire face au vieillissement de ses membres, dont la moyenne d’âge s’élève à 60 ans, ainsi qu’à l’évolution du cinéma. « Il est difficile d’attirer les jeunes générations. Aujourd’hui, avec les téléphones, filmer devient facile et rapide. De notre côté, nous nous adaptons à l’évolution des productions traditionnelles. La pellicule a progressivement été remplacée par la VHS puis la carte mémoire. Et les films durent moins longtemps », souligne le vidéaste amateur. Ancré dans la vie locale, le CCC capture les différentes manifestations de l’agglomération, comme les 
400 ans du pont Henri IV, les 250 ans de l’Arcadie ou encore les 200 ans de la manufacture d’armes et organisera, du 
24 au 26 mai prochains, le Festival régional du court-métrage.

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