A Poitiers jeudi et vendredi derniers, Enora Alix, commissaire-priseur et experte pour l’émission Affaire conclue, a pu estimer gratuitement la valeur des objets des Poitevins, avec l’espoir de trouver des trésors.
« On a tous un trésor dans notre grenier. » Tel semble être le credo de la commissaire-priseur Enora Alix. L’experte de l’émission à succès Affaire conclue était à Poitiers jeudi et vendredi derniers afin d’y effectuer des expertises gratuites. Aucun doute sur son expérience, quelques secondes lui suffisent pour dater un objet et estimer sa valeur. Mais son verdict fait parfois des mécontents. « La conjoncture n’est pas toujours favorable selon le type d’objet. Certains peuvent se vendre à un bon prix sur l’instant tandis que d’autres ont un peu moins la cote », explique l’experte. Parmi les marchés en baisse, celui des horloges. Une légère déception se devine sur le visage d’une Poitevine venue faire expertise la sienne. Valeur estimée ? Entre 200 et 300€. Mais Enora Alix est optimiste. Elle le sait, le marché est fluctuant. Elle invite alors les clients déçus à garder leur objet précieusement, en attendant une conjoncture plus favorable. Entre 40 à 50 rendez-vous ont été honorés par l’experte et ses collègues jeudi. Un succès qui montre l’engouement que suscite l’univers des ventes aux enchères démocratisé par l’émission de télévision Affaire conclue. « Les gens prennent conscience que dans chaque maison se trouvent des objets d’une valeur pouvant aller de 100€ à 10 000€. C’est révélateur du patrimoine que l’on peut posséder. » Désormais avisés, les Français, en proie à un contexte économique difficile, saisissent davantage l’opportunité de réaliser une bonne affaire.
Des objets qui se démarquent
Si certaines catégories de biens, comme celles des horloges anciennes, du mobilier ou des objets d’arts français, sont sous-cotées, d’autres se portent à merveille. « Les bijoux, les pièces de monnaie, l’art asiatique suscitent un véritable engouement. C’est également le cas pour tout ce qui est signé. Pour ces objets les prix s’envolent et la clientèle se déplace. » Les objets ayant appartenu à des personnages historiques sont aussi très prisés. « Tout l’appartement de Maurice Druon a été vendu aux enchères à Drouot. C’était vraiment exceptionnel », se souvient l’experte. Les collections rapportées par les militaires, notamment les timbres étrangers, sont également très recherchées. Loin de la brocante, les objets estimés par les commissaires-priseurs relèvent de l’antiquité ou de l’art. Les lots confiés jeudi et vendredi par les Poitevins seront présentés en enchères publiques à l’Hôtel-Drouot, à Paris. Parmi eux, un collier rarissime des années 1950. Ceux qui ont manqué l’événement pourront rencontrer l’experte et ses collègues lors d’une nouvelle journée le 21 juin prochain à Poitiers.
Journée d’expertise gratuite le 21 juin, à l'hôtel Mercure, 14, rue Edouard-Grimaux, à Poitiers. Rendez-vous obligatoire au 06 58 37 94 70 ou par mail à ealix@millon.com.