L’arrière Jahvon Blair est attendu comme un leader offensif cette saison au PB86. A
26 ans, l’international
canadien semble taillé pour le costume.
« Je veux apporter de l'énergie positive à cette équipe », admet-il. Il sera l'un des atouts majeurs de son équipe ce soir face à Evreux.
Le français est bien la deuxième langue officielle au Canada. Mais en dehors de
« bonjour », « merci »,
« comme ci, comme ça » ou « c’est bien », Jahvon Blair reconnaît humblement ses lacunes dans la langue de Molière. « J’ai eu des cours jusqu’en 9e (l’équivalent de la seconde), mais pas après »,
sourit le natif de Brampton, dans l’Ontario. Il va pouvoir se rattraper dans l’Hexagone, lui qui a beaucoup joué au pays et (un peu) en Europe, avec un passage furtif en Grèce et un autre en Finlande (2021-2022). L’ex-sniper des Ostioneros de Guaymas -il fut all-star du championnat mexicain- et Niagara River Lions, qui tournait à 18,3pts la saison dernière, sait ce qu’il vaut et ce qu’il veut. Il était d’ailleurs dans le viseur du club pour remplacer Andy Cleaves la saison dernière. « Mon shoot est mon point fort mais je peux aussi passer, défendre et je suis plutôt un bon rebondeur pour ma taille. Je veux apporter de l’énergie positive à cette équipe. »
« Comme dans
une famille »
Dans une équipe portée sur les courses à haute intensité, l’international canadien se sent parfaitement à l’aise. « Le coach m’a demandé d’être un leader vocal sachant que la plupart des gars sont plus jeunes que moi ici ! » En préparation, Blair a déjà eu l’occasion de noircir ses feuilles de stats :
14pts contre Limoges, 26 à Nantes... et déjà une bonne connexion avec ses coéquipiers.
« J’ai été accueilli comme dans une famille par l’organisation, le coach. Tout le monde a été incroyable. »
L’ancien étudiant de Georgetown Hoyas a hâte de
« jouer les matchs qui comptent vraiment ».
« La France a
très bien joué »
Fan de James Harden -« époque Houston »-, D’Angelo Russel ou encore Luka Doncic -« j’aime
la façon dont il joue les pick’n’rolls »-, Blair peut se targuer d’avoir porté la tunique nationale. Il a d’ailleurs évolué aux côtés des frères Scrubb, Thomas ayant joué une saison à Bourg-en-Bresse en 2021. « A chaque fois que j’ai l’opportunité de représenter mon pays, j’y vais, c’est un honneur. » Des U18 aux seniors, l’arrière compte huit matchs avec la sélection canadienne. Il a évidemment regardé avec grand intérêt le quart de finale des Jeux olympiques entre les Bleus et ses compatriotes.
« Malheureusement, vous nous avez battus... J’ai été un peu choqué par ce match mais la France a très bien joué, il faut le reconnaître ! »
Andy Thornton-Jones : « Pas de cadeau à faire »
Le PB86 accueille ce soir Evreux dans le cadre de la 2e journée de Pro B. Et les Poitevins voudront lancer leur saison après le couac à Caen (revers 95-91 ap). « C'est une défaite qui reste en travers de la gorge, reconnaît Andy Thornton-Jones. Quand on mène de cinq points à 17 secondes de la fin... On n'est pas arrivé à terminer le travail.» Le coach poitevin et son staff ont donc « travaillé cette semaine ce qui n'a pas marché offensivement et défensivement ». Ils pourront compter sur Ivan Ramljak, malade en Normandie, sachant qu'Evreux est « une équipe type de Pro B avec un axe 1-2 assez fort (Day, Rodnic, Rigot, un poste 4 remuant (Levarity, 21 rebonds contre Fos) et deux intérieurs expérimentés (Tanghe-Fofana). » Ajoutez à ces six joueurs Da Silva, Angloma ou Eboh et vous obtenez une formation solide, à laquelle il manque cependant son ailier Sean Miller-Moore. « On n'a pas de cadeau à faire et on se doit de lancer correctement notre saison à domicile », martèle Andy Thornton-Jones. Son groupe sera au complet.
2e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (11e, 0v-1d) vs ALM Evreux (15e, 0v-1d), vendredi 20 septembre, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Sissoko, Thierry et Lohezic.