« Plus solaire. » Ainsi Malik Djoudi décrit-il Vivant. Le quatrième album de l’auteur-compositeur et interprète poitevin est dans les bacs depuis peu.
Un, Tempérament, Troie et aujourd’hui Vivant, un nouvel album qui emprunte son titre à l’une des onze chansons. Pourquoi celle-ci ?
« Ce morceau est arrivé vraiment au milieu de la composition de l’album, il m’a fait me rendre compte que je me sentais vivant, aligné, légitime dans ce que je faisais. C’est le résultat de plusieurs choses de la vie, dans mon travail, avec mon entourage... »
Comment décririez-vous ce nouvel album ?
« C’est un album plus solaire, où je me suis libéré. J’éprouve toujours une certaine difficulté à composer. A chaque nouvel album, on part de zéro. Pour celui-ci, j’ai eu la chance de pouvoir m’isoler à la Villa Médicis pendant un mois. Durant les dix premiers jours, rien ne venait. Et puis les premières chansons sont sorties… C’est un album où je me suis fait confiance, plus lumineux que les précédents. »
Qu’est-ce qui a changé musicalement ?
« Les deux premiers étaient très électro, le troisième plus organique, avec des instruments. Pour le quatrième, j’ai travaillé avec d’autres musiciens. Avec eux, on a fait le pari de partir en studio et de tout enregistrer en live, ce qui devient assez rare car aujourd’hui on a tous notre home studio. Mais j’en avais envie, alors on s’est retrouvé à La Frette, un studio au nord de Paris, et jour et nuit pendant une semaine on a enregistré. »
On vous classe souvent dans la french pop, cela vous convient-il ?
« Je ne pense pas appartenir à certains groupes mais j’aime cette affiliation qui sonne comme un mélange de french touch et pop française. »
Ces dernières années, vous avez fait des duos avec Etienne Daho, Isabelle Adjani, la rappeuse Lala &ace, Philippe Katerine… Que vous apportent ces collaborations ?
« J’essaie de me mettre dans la peau de l’autre et de faire en sorte que la chanson soit un bel endroit pour cette personne et moi. Les gens avec lesquels je collabore m’inspirent. »
Une tournée va suivre, à partir de novembre. Comment album et scène s’articulent-ils ?
« Je trouve que ce sont deux métiers assez différents, même si la logique du studio amène à faire de la scène. J’aime beaucoup le premier, c’est un moment de réflexion, de composition. Parfois on se retrouve seul face à soi-même, c’est presque une introspection. La scène en est la suite logique. Les deux sont des endroits où je me sens vraiment bien, même si actuellement je suis content de m’arrêter avant de reprendre en novembre et de ressentir à nouveau cette excitation de la scène. Pour cette tournée, je serai entouré de superbes personnes et la deuxième date sera… à Poitiers ! »
Vous serez en effet au Confort moderne le 16 novembre. Un passage obligé ?
« C’est chez moi, là où tout a commencé… C’est obligatoire de passer au Confort, sans cela je serais triste, même si ce sont des concerts qui ne sont pas faciles car j’y connais beaucoup de gens. Ma famille, mes amis viennent m’écouter… Ce sont toujours des dates à part mais j’adore jouer à Poitiers ! »
Un dernier mot peut-être ?
« Juste dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire cet album. Et je suis heureux de ce qu’il est. »
Vivant, de Malik Djoudi,
label Cinq7, 15,99€.