Hier
Tous ont commencé par lancer quelques sacs et puis… Et puis, voilà un an, ils ont créé le SP Cornhole, premier et unique club de la Vienne à promouvoir la pratique de ce jeu très populaire aux Etats-Unis.
A Poitiers, les planches de cornhole ont déserté la pelouse de l’îlot Tison. Les frimas de l’automne ne sont guère propices à la pratique de ce jeu d’extérieur. Tout droit importée des Etats-Unis où elle est très populaire, la « babette », de son nom québécois, se fait encore très rare dans la Vienne. Elle y a pourtant ses adeptes, qui briguent chaque semaine la première place des tournois organisés par la Guinguette pictave. Qui sait ? Peut-être les retrouvera-t-on bientôt sur des podiums plus officiels… Une poignée d’irréductibles joueurs de cornhole ont en effet décidé, un peu sur un coup de tête, de créer un club. « Personnellement, j’ai découvert le cornhole au Flip (ndlr, Festival ludique international de Parthenay). J’avais fait pendant six ans du tir à l’arc et… j’aime les jeux d’adresse, confie Delphine Baude, qui a trouvé à s’exercer à la Guinguette. Mais c’était dommage de ne pas jouer l’hiver. » L’association est née en octobre 2023 avec Morgan Lemaire comme président, Delphine trésorière, Anne-Lise Dessault secrétaire, et une douzaine d’autres joueurs. Affilié à l’Organisation française de cornhole, le FC Cornhole l’est aussi depuis septembre au Stade poitevin omnisports qui met à sa disposition, tous les vendredis soir, un terrain de sa halle de tennis, rue de la Devinière.
« Un moment de détente »
« Au début, j’ai été attiré par le côté convivial, mixte et accessible à tous. Ensuite, comme j’aime les jeux d’adresse, je me suis vite pris au jeu, confie Damien Gastard. Dès que le lancer est maîtrisé, les progrès sont rapides. Et cela devient vite addictif. »
Composé de deux planches inclinées percées d’un trou, disposées à 8,23m l’une de l’autre, le cornhole oppose deux joueurs, ou deux binômes, sur 21 points. Objectif : faire tomber dans le trou de petits sacs carrés et lestés (de grains de maïs à l’origine), pesant entre 420 et 450g. D’où le nom de cornhole, contraction de « maïs » et « trou »
en anglais. L’équipement est assez onéreux. « Il est conseillé de jouer avec des sacs à soi, pour le ressenti, car tous n’ont pas la même réaction sur la planche », remarque Damien.
« C’est un jeu où il faut avoir de la technique et une vision stratégique », complète Jonathan Alphonse. L’autre ingrédient essentiel que ne manquent pas de mentionner les joueurs est la bonne humeur. « C’est toujours un moment de détente. On se retrouve autour d’une même passion, dans un bon esprit, confirme Morgan. On a la chance de pratiquer une discipline dans laquelle on ne peut pas contredire la règle : soit le sac est dedans, soit il n’y est pas. Alors que le meilleur gagne ! »
Les joueurs poitevins ont participé début octobre à leur premier open à Prévessin-Moëns (Ain), l’un des sept rendez-vous du circuit national. Résultats :
quatre compétiteurs dans le Top 20 ! Tout début novembre, ils avaient rendez-vous dans les Deux-Sèvres, à l’open organisé par l’association R2B Saint-Aubin-le-Cloud dans laquelle évolue notamment Bruno Bocquier, champion d’Europe 2023 et médaillé de bronze aux Mondiaux en septembre dernier. « Pour jouer de plus en plus sérieusement, il faudrait pouvoir avoir un endroit à nous, déplore Damien. L’idéal serait de pouvoir faire au moins deux entraînements par semaine. »
Facebook et Instagram SP Cornhole. Deux séances d’essai possibles. Inscription : 60€/an.
À lire aussi ...
Hier
Expériences en apesanteur pour les élèves ingénieurs
Cinq étudiants de l’Isae-Ensma travaillent depuis plusieurs mois sur un projet de voile aérodynamique de désorbitation pour nano-satellites. Début octobre, deux d’entre eux ont pu tester leur équipement en apesanteur, au cours d’une série de vols paraboliques menés au départ de Bordeaux-Mérignac.