Sébastien Guérin : « On donne du plaisir aux gens »

L’Arena Futuroscope affichera complet vendredi à l’occasion de la réception d’Antibes et du concert de Dadju. Sébastien Guérin s’en réjouit, mais le président du PB86 se projette plus loin.

Arnault Varanne

Le7.info

L’engouement populaire se confirme pour le PB86 à Saint-Eloi comme à l’Arena. Quels en sont les facteurs ?
« Le basket plaît, c’est le deuxième (4e en réalité, ndlr) sport en France. A Poitiers, nos résultats amènent du monde à la salle -2 683 en moyenne sur la phase aller- et ce que l’on propose avant et après les matchs draine aussi un public familial. On donne du plaisir aux gens. On ne travaille pas pour rien ! La preuve, nous sommes à +10 à +15% de recettes en billetterie par rapport aux chiffres que nous avions envoyés à la Ligue. Nous avons accueilli le 
50 000e visiteur face à Blois (le 19 avril, ndlr). » 


Faire venir une star comme Dadju, est-ce un moyen de toucher un nouveau public ?
« L’idée est de séduire les familles, les jeunes ados avec. Ce sera un moment de communion avec un rappeur populaire. Dadju, à titre personnel, je l’ai découvert dans un article des Echos qui parlait des artistes avec le plus grand nombre de téléchargements. Au passage, nous avons déjà bouclé l’artiste qui viendra en avril 2026, mais je ne vous donnerai pas son nom ! (rires). »

« Si on veut développer le club, il faudra trouver des solutions. »

L’engouement est-il identique sur le nombre de partenaires ?
« Le club partenaires a grossi avec près de 250 entreprises privées. On devient un lieu d’échanges, de business mais pas que. Les chefs d’entreprise adhèrent parce qu’ils passent un bon moment. Certains connaissent le basket, d’autres découvrent les règles. »

A quel montant le budget s’élève-t-il cette saison et comment allez-vous 
« atterrir » en 2025-2026 ?
« En deux ans, nous sommes passés de 1,8M€ à 3,4M€ en comptant les échanges marchandises. Nous prônons la stabilité la saison prochaine pour reconstituer les fonds propres(*) du club. C’est d’autant plus prudent qu’une collectivité va baisser sa subvention et que la conjoncture économique n’est pas simple. » 


Sur le plan sportif, la saison est-elle déjà réussie ?
« Elle ne sera réussie que si on va en play-in ou en play-offs. On s’était fixé cet objectif. Sportivement, on a vu de beaux matchs de basket. La cerise sur le gâteau serait d’accrocher les play-offs, même si les blessures de Jahvon (Blair) et John (Ojiako) sont tombées au mauvais moment. Mais c’est le sport. »


La question d’une troisième salle entre Saint-Eloi et l’Arena Futuroscope, dont vous parlez régulièrement, n’est-elle pas une chimère ?
« Une chimère, je ne sais pas ! 
Si on veut développer le club, il faudra trouver des solutions, travailler encore plus l’événementiel, vendre des séminaires... A Saint-Eloi, nous sommes limités en termes de prestations partenariales. Poitiers peut absorber une salle de 3 500 à 4 000 places. Il y a peut-être moyen de trouver des solutions en partenariat public-privé. On a désormais l’expérience de l’Arena. Je sais quel budget nous devons emmener... Maintenant, ce sera aussi une question de volonté politique, il faut sans doute attendre les élections municipales. »


(*)La Ligue nationale de basket a pointé dans 
son dernier rapport financier un déficit de 
180 000€ pour l’exercice 
2023-2024 du PB86. 


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