L'Alterna SPVB pour écrire l’Histoire

Après sa démonstration face à Chaumont, l’Alterna Stade poitevin volley a l’occasion de remporter un troisième titre de champion de France. Début des 
« hostilités » samedi 
à Lawson-Body face à Tours.

Arnault Varanne

Le7.info

Ce devait être la saison de la reconstruction, avec un nouveau manager (Cédric Enard), un nouveau coach (Dan Lewis) et un effectif largement renouvelé. Ce sera peut-être la saison de la consécration. L’Alterna Stade poitevin volley-ball est aux portes d’un troisième titre de champion de France de 
1re division après ceux obtenus en 1999 et 2011, le second décroché à Paris. Le 6e de la saison régulière recevra samedi Tours -vainqueur de Montpellier au tie-break ce lundi soir dans l'Hérault- après avoir renversé Tourcoing (3e) en cinq manches en quart de finale et assommé Chaumont (2e) en demi-finale (1-3, 3-0).

Le retour, vendredi, a ressemblé à un conte de fées dont les 
2 421 supporters du chaudron n’ont rien manqué dans une atmosphère brûlante. Et pas seulement en raison du mercure ! 
« C’est ma première fois et c’est juste incroyable, reconnaissait Thomas Pujol une fois redescendu sur terre. On a été solides pendant trois sets et c’est ce qui nous a permis de gagner. » Le champion du monde U19, qui évoluait au Centre national du volley-ball jusqu’au printemps 2024, est l’un des artisans du succès poitevin... avec Nik Mujanovic (21pts vendredi). Depuis son arrivée en provenance de Paris à une journée de la fin de la saison régulière, le pointu slovène a transfiguré l’équipe. 
« Disons que Nik a libéré ses coéquipiers », analyse Dan Lewis, heureux mais « focus » sur la suite.

« C’est difficile 
de nous prendre »

Dès la fin de la démonstration des siens vendredi, l’entraîneur canadien invitait à « savourer un peu » avant de « se reconcentrer » très vite sur la finale en deux manches, avec victoire au golden set en cas d’égalité(*). Thibaut Thoral, pas épargné par les blessures mais étincelant sur les phases finales, a reçu le message. « On joue sans complexe, on s’amuse et c’est difficile de nous prendre, admet le réceptionneur-attaquant tricolore. On va aller en finale sans crainte. On est des outsiders et c’est plus facile d’être dans cette position-là. »

Sur une série de cinq succès consécutifs, l’Alterna SPVB n’entend pas se contenter de la médaille d’argent. La place du c... que feu le Stade poitevin a déjà « décrochée » en 2000, 2007, 2008 et 2012. « Depuis le début des play-offs, avec Cédric (Enard), on s’est transformé en supporters, sourit François Garreau. On se lâche quel que soit le résultat... Aller en finale, évidemment, ce n’est que du bonheur. Ça ramène beaucoup de gens quinze ans en arrière. » 
Après la pige de la superstar Earvin Ngapeth (septembre-décembre), l’Alterna SPVB braque une nouvelle fois les projecteurs sur lui. De la reconstruction à la consécration, il n’y a désormais plus que deux pas à faire... Verdict le 17 mai.

(*)En cas d’égalité de succès, quel que soit le nombre de sets inscrits à l’aller et au retour, les deux équipes disputent un set en or en 15pts pour les départager.

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