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En 1956, le scientifique américain John R. Nichols a mené une expérience sur l’addiction. Il a placé un rat seul dans une cage, avec deux sources d’hydratation : de l’eau pure et de l’eau mélangée à de la morphine. Rapidement, le rat s’est mis à préférer l’eau droguée, jusqu’à en consommer de façon quasi exclusive. Cette expérience a marqué les esprits : elle semblait prouver que face à une drogue addictive, n’importe quel être vivant pouvait basculer dans la dépendance.
Mais en 1978, une autre étude est venue bousculer cette vision. Le psychologue canadien Bruce K. Alexander et son équipe ont imaginé le « Rat Park » : un grand espace stimulant, rempli de jeux et peuplé d’autres rats. Le même choix était proposé : eau pure ou à la morphine. Résultat ? Les rats vivant dans ce parc socialisé consommaient bien moins de drogue que ceux restés seuls. Certains l’évitaient presque complètement. L’environnement, les interactions, le jeu… semblaient offrir une forme de protection contre l’addiction.
Ces expériences ont inspiré l’auteur britannique Simon Sinek, qui y voit un parallèle avec notre monde contemporain : et si l’un des meilleurs antidotes aux addictions modernes -y compris numériques- était simplement l’amitié ? Il nous invite à nourrir nos liens sociaux, à ne pas laisser nos relations s’éroder dans l’oubli, et à enseigner à nos enfants que l’amitié est une force, pas une distraction. Une invitation précieuse, à l’heure où les notifications sont parfois plus fréquentes que les poignées de main.
Simon Sinek et Trevor Noah sur l'amitié : youtube.com/watch?v=CNBxIhxHHxM.
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