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Lancée à Poitiers dès le début du mandat, la politique de végétalisation portée par le plan Canopée -visant à planter 35 000 arbres d’ici 2026– ne s’arrête pas aux forêts urbaines. A l’heure des fortes chaleurs, les cours des écoles Jacques-Brel, Micromégas, Saint-Exupéry ou encore Paul-Blet réinventent l’habitabilité de leurs espaces. L’école du boulevard François-Albert illustre concrètement cette transition. En collaboration avec la Ville, l’établissement a entièrement repensé sa cour de récréation. Le premier chantier consiste à « débitumer la cour pour atteindre 50% de surface végétalisée », explique Pierre Nenez, adjoint à la biodiversité et à la végétalisation. Le bitume noir a été remplacé par un revêtement clair et perméable, favorisant l’infiltration de l’eau. Résultat : une baisse de 4°C en moyenne dans la cour. Autre élément clé du réaménagement, la plantation. Car un arbre, ce n’est pas que de l’ombre. « Tout comme les humains, les arbres transpirent. On parle d'évapotranspiration : un arbre adulte peut rejeter jusqu’à 450 litres d’eau, soit l’équivalent de cinq climatiseurs », souligne Thomas Rodier, chef du pôle Conservation et valorisation de la nature à Grand Poitiers. La dizaine d’arbres plantés dès le lancement du projet, il y a trois ans, n’est que le début d’une vision plus vaste. « Notre devoir est de préserver l’existant tout en créant les conditions d’un environnement bénéfique pour les vingt à trente prochaines années », insiste Thomas Rodier. Les bénéfices sont multiples : rafraîchissement de l’air, filtration des poussières, production de fruits et captation du carbone. « L’école Paul-Blet est située en bord de route, sur un axe très passant. Ici, plus qu’ailleurs, ces plantations sont indispensables », souligne Pierre Nenez qui précise le coût des travaux à 400 000€.
Au-delà de l’amélioration du cadre de vie, la cour végétalisée devient un véritable outil pédagogique. Les enseignants y organisent des classes en plein air, dans un environnement propice à la curiosité. « Nichoirs, abris à insectes, bacs à plantations… Ces installations permettent aux enfants de découvrir la nature autrement, en l’observant et en la touchant », explique Charlotte Lesourd, parent d’élève. « C’est une autre manière d’apprendre, plus concrète, plus vivante », ajoute-t-elle. Ce nouvel aménagement favorise aussi une réappropriation de l’espace commun. La grande surface autrefois dédiée au football, souvent monopolisée par les garçons, a laissé place à un espace partagé, avec des rondins de bois pour jouer aux funambules, des toboggans, des cabanes en bois… Autant de structures qui invitent à l’imaginaire et au jeu mixte dans un environnement plus tempéré.
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