Lati’rail, un mini musée qui a tout d’un grand

Devant l’ancienne gare de Latillé, le mini-musée de Thomas et Barbara Dumontheil raconte avec passion l’histoire ferroviaire locale grâce à une structure atypique et un guide amateur incollable.

Charlotte Cresson

Le7.info

A Latillé, l’ancienne gare ne voit plus passer de train mais elle fait toujours voyager. Dans le temps du moins. Après avoir racheté et rénové le bâtiment pour en faire leur maison en 2020, Thomas et Barbara Dumontheil ne s’arrêtent pas là et proposent désormais de découvrir l’histoire ferroviaire locale à bord de la voiture immatriculée B.12 de 1913, stationnée devant chez eux. Comprenez B pour seconde classe, 12 pour 12voiture. Prêté par la commune de Chauvigny initialement pour trois ans, le wagon, entièrement restauré par le couple, devrait finalement rester encore vingt ans entre les mains de Thomas, véritable passionné de train et issu d’une famille employée dans le ferroviaire depuis plusieurs générations. Depuis octobre dernier, la voiture voyageurs B.12 est transformée en mini-musée. A bord, une exposition permanente de six panneaux, des vieilles photos, documents d’archives, objets insolites ainsi qu’une maquette de la gare réalisée par l’association châtelleraudaise TGV086 attendent les curieux. Un patrimoine modeste mais précieux raconté avec soin et passion par Thomas qui relate l’histoire de la ligne Lencloître-Lusignan comme un véritable historien. La visite de cette propriété privée est gratuite et se fait à son rythme (comptez 30 à 45 minutes) dans un lieu baigné d’authenticité. Attention toutefois à prévenir de votre venue par un coup de téléphone afin de s’assurer de la présence des maîtres des lieux !

Un deuxième wagon ? 

A bord du wagon, tous les ingrédients sont réunis pour replonger dans une époque où le train rythmait la vie locale. Enfin… jusqu’en 1934 ou 1935. « Mise en service le 8 décembre 1921, la ligne aurait dû être lancée en 1914 mais la guerre a retardé les choses. Elle a ensuite finalement dû fermer à cause d’un déficit de 200 millions de francs. C’était abyssal pour l’époque », indique Thomas Dumontheil. Nous n’en dirons pas plus pour ne pas dévoiler tous les secrets de la visite. Si Lati’rail n’a pas encore le statut de musée, Thomas se projette lentement mais sûrement. « Nous devrions recevoir un deuxième wagon d’ici septembre-octobre. Il sera dédié à la ligne Neuville-Parthenay. Nous ferons plus de communication à partir de ce moment-là. » Le passionné espère faire du Lati’rail un véritable musée à l'horizon 2030. Son objectif ? « Faire de la gare le cœur patrimonial du village. »

Visite sur rendez-vous au 06 67 11 09 77

 

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