Pierre Bujeau

Le7.info

Âgé de 33 ans, originaire de Niort, le conducteur présumé de l’accident mortel survenu samedi 2 août à Poitiers roulait malgré la suspension de son permis de conduire. Selon la procureure adjointe de la République de Poitiers, Frédérique Olivaux, il avait déjà été condamné pour des délits routiers avant les faits. Arrêté vendredi 8 août après une semaine de cavale, il a été mis en examen pour « homicide routier » et « blessures routières », puis placé en détention provisoire. Il est soupçonné d’avoir franchi un feu rouge à vive allure au croisement de l’avenue de Nantes et des rues de Bel-Air et Rique-Avoine, percutant le véhicule de Brigitte Lopaczak, une infirmière poitevine de 68 ans, décédée de ses blessures. Juste après l’accident, le conducteur présumé et son passager avaient pris la fuite. Ce dernier s’était présenté de lui-même au commissariat quelques heures plus tard et avait été mis en examen pour « non-assistance à personne en péril » avant d’être placé sous contrôle judiciaire.

Homicide routier : une qualification plus sévère

Entrée en vigueur avec la loi du 9 juillet 2025, la qualification d’« homicide routier » remplace désormais l’ancienne qualification d’homicide involontaire dans les cas d’accidents mortels liés à une conduite dangereuse. Cette loi vise à durcir la lutte contre les violences routières en prenant en compte des circonstances aggravantes telles que : la conduite sans permis, le délit de fuite, la violation délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité, ainsi que la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants. Si la loi conserve les peines de base, fixées à 7 ans de prison et 100 000€ d’amende pour un homicide, elle durcit les sanctions lorsque plusieurs circonstances aggravantes sont cumulées, comme une conduite sans permis associée à un excès de vitesse. Dans ces cas, la peine peut atteindre jusqu’à 10 ans de prison et 150 000€ d’amende.

 

 

 

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