La santé mentale des élèves comme priorité

Rentrée oblige, le 
recteur d’académie 
de Poitiers Frédéric Périssat fait le point sur les priorités de l’année 2025-2026, en insistant notamment sur l’importance de la santé mentale.

Charlotte Cresson

Le7.info

Sentiment de solitude, risques importants de dépression allant parfois jusqu’aux pensées suicidaires... Les jeunes Français souffrent et ceux de l’académie de Poitiers ne font pas exception. Alors, tandis que les élèves reprennent doucement le chemin de l’école, les professionnels de l’éducation, eux, placent la santé mentale au cœur des préoccupations. « La période est très anxiogène, même pour les adultes. Nous voyons bien que la santé psychique de nos élèves est quelque chose de très aigu », 
souligne le recteur de l’académie, Frédéric Périssat. Un constat qui nécessite une réaction. 
« Pour l’année scolaire 2025-2026, l’académie de Poitiers inscrit la santé mentale des élèves comme une priorité. » Et cela commence dès la rentrée avec la mise en place d’un protocole dédié, « un plan d’action de la primaire jusqu’au lycée ». 


Des conseillers dans chaque département

Le rectorat n’a pas attendu septembre pour se retrousser les manches. « 90% des collèges de la Vienne sont dotés de secouristes en santé mentale. Ce sont des infirmières scolaires, des assistantes sociales, des enseignants ou encore des inspecteurs qui permettent de détecter les signaux faibles et éviter que la situation ne se dégrade, indique le recteur. Un travail se fait avec ce réseau de secouristes en santé mentale. On forme des formateurs qui développent des compétences spécifiques afin d’être capables de les transmettre. » Nouveauté, un psychologue conseiller dédié à la santé mentale doit être désigné dans chaque département. « Il y aura quatre conseillers techniques auprès des Dasen et un conseiller technique académique dans l’académie. » Le personnel sera également formé à la santé mentale afin de « pouvoir agir à son niveau ». De son côté, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a annoncé la création d’une formation, proposée à partir de janvier aux élèves de 4e et de 2nde volontaires pour 
« apprendre à repérer les signaux de mal-être et à les relayer aux professionnels de santé ou de vie scolaire ». 
A l’échelle académique, un groupe de travail avec les conseillers techniques du pôle « santé psycho-social » devrait se réunir prochainement afin de « proposer une feuille de route sur la santé mentale pour décembre 2025 et en décliner la mise en œuvre sur notre territoire au plus tôt ». 


À lire aussi ...