Déserts médicaux : 
un premier pas

En Nouvelle-Aquitaine, plus de 260 médecins généralistes se sont déjà portés volontaires pour aller exercer quelques jours par mois dans des zones défavorisées, comme le Loudunais. A quelle échéance et selon quelles modalités ? Tout reste à définir.

Arnault Varanne

Le7.info

« Dans l’idée c’est bien, dans 
la réalité c’est plus compliqué... » Valérie Rey-Vidal est 
« comme tout le monde », elle attend la mise en place concrète du dispositif « Médecins volontaires » voulu par l’ancien gouvernement au printemps dernier. La présidente de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CTPS) du Loudunais a eu « deux réunions avec l’Agence régionale de santé (ARS) ». Comme vingt-huit autres déserts médicaux, le Nord-Vienne a en effet été retenu afin de recevoir le renfort de médecins d’autres territoires, à raison de deux jours par mois.

Un forfait de 
200€ par jour

En quelques semaines, 
260 médecins néo-aquitains se sont positionnés pour assurer ces consultations loin de leurs bases, dont trois de la Vienne au 
1er septembre. Où ? « Dans les trois-quarts des cas, il s’agit de lieux habituels de consultation de médecine générale, le reste étant des Maisons France service... La collaboration avec les collectivités va être importante », 
précise l’ARS. Les autorités de santé reconnaissent qu’elles ne sont « pas capables » de dire comment va fonctionner le dispositif. En clair, les consultations vont-elles s’ajouter à celles d’un praticien ? Un calendrier spécifique va-t-il voir le jour ? Comment les patients prendront-ils rendez-vous avec le médecin éphémère ? Quand les Loudunais pourront-ils en bénéficier ?... Ce qui est certain, c’est que chaque professionnel recevra un forfait de 200€ par jour pour couvrir ses frais de déplacement, de restauration et d’hébergement.

Quelle continuité 
des soins ?

A la date du 5 septembre, seuls trois médecins ont donné leur accord pour renforcer leurs collègues du Nord-Vienne. Xavier Lemercier connaît l’un des volontaires et salue l’initiative. 
« Mobiliser la solidarité à l'échelle de l'ensemble de la profession, c'est une bonne idée, plutôt que de faire porter l’effort sur les nouveaux arrivants... » Mais, parce qu’il y a un mais, le président du Conseil de l’ordre des médecins dans la Vienne se montre plus critique sur le suivi des patients. « Le métier d’un médecin généraliste, ce n’est pas faire des consultations au coup par coup, c’est assurer un suivi de patients qui ont une maladie chronique. La continuité des soins est une obligation déontologique. »

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