
Aujourd'hui
« Justice pour Inès. » Ce samedi, plus de 1 200 personnes se sont rassemblées dans les rues de Poitiers pour une marche blanche en hommage à Inès Mecellem, tuée le 8 septembre par son ex-compagnon. La jeune femme, âgée de 25 ans, avait déposé six plaintes et disposait d’un téléphone grave danger (TGD) au moment des faits. Au-delà de la tristesse, c’est donc de la colère qu’éprouvent la famille, les collègues et amis d’Inès alors que l'homme de 35 ans est toujours recherché par les services de police. « Elle a eu le courage de traverser le commissariat six fois en deux mois », déclare son frère qui dénonce une justice « négligente et incompétente qui n’a pas su la protéger ». La foule, réunie dès 15h sur la place Charles-de-Gaulle, était menée par la famille mais aussi par les membres de l’École de la deuxième chance -pour laquelle travaillait la Poitevine- ou encore le collectif féministe du 8 mars. Scandant de nombreux slogans tels que « Justice pour Inès » ou « Police coupable », le cortège s’est ensuite dirigé vers le commissariat où six minutes de silence ont été observées « pour les six plaintes pour lesquelles elle n’a pas été entendue ». Le féminicide d’Inès Mecellem est le 109e de l’année 2025 et le 3e de la Vienne. L’ex-conjoint de la jeune femme, Habibrahman Khaksar, avait été relâché par la police le 6 septembre alors qu’il l’avait menacée quelques minutes auparavant. Les services de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été saisis d’une enquête administrative afin de déterminer si des manquements ont eu lieu du côté des autorités.
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