« C’était mieux avant », vraiment ?

Le Regard de la semaine est signé Ferdaws Choukchou.

Le7.info

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Longtemps, j’ai cru que cette phrase appartenait à mes parents et à mes grands-parents. « C’était mieux avant... » 
Une nostalgie attendrie, presque un cliché. Mais aujourd’hui, au cœur de la trentaine, je me surprends à la penser moi aussi de temps à autre. Tout va très vite, trop vite. Les réseaux sociaux nous absorbent, la technologie nous envahit, l’intelligence artificielle s’invite désormais partout. On nous demande d’être connectés en permanence, informés de tous les sujets, réactifs à chaque instant. C’est une course sans fin, une hyperconnexion qui, au lieu de nous libérer, nous épuise collectivement.

Et dans ce tourbillon, que perdons-nous ? Peut-être ce qui compte le plus : la simplicité, le silence, la profondeur des relations humaines. Autrefois, on prenait le temps de discuter, de rire ensemble, de partager un repas sans écran. Aujourd’hui, les notifications remplacent les voix, les messages instantanés se substituent aux regards. On parle vite, on répond vite… mais écoute-t-on encore vraiment l’autre ?

Nos aînés expriment souvent le sentiment d’être dépassés. Face aux démarches en ligne, aux écrans omniprésents, beaucoup ont l’impression de ne plus avoir leur place dans une société qui avance trop vite pour eux. Leur expérience et leur sagesse nous rappellent pourtant une évidence : 
vivre autrement qu’avec ce modèle est possible. Plus lentement, plus simplement, plus humainement.

Alors, était-ce vraiment mieux avant, comme le pensaient mes parents et grands-parents à leur époque ? Peut-être pas. Mais ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de réapprendre à savourer l’instant, à nous écouter, à tisser des relations sincères. Car au fond, le vrai défi de notre époque n’est pas d’aller toujours plus vite… mais de retrouver le temps de vivre.

CV express
A 16 ans, j’ai intégré l’université en pensant suivre les traces de mon père en chimie, mais ce n’était pas ma voie. Après un passage par le génie civil puis des études en kinésithérapie, j’ai vécu une belle parenthèse consacrée à la maternité avec mes jumelles et mon petit garçon, nés à dix-sept mois d’écart. En 2017, avec mon conjoint, nous avons créé Medicalife à Poitiers, une entreprise spécialisée dans le matériel médical et orthopédique.

J’aime : les samedis soir avec mon mari et mes enfants, à rire devant la série Malcolm en dégustant nos pizzas maison, la Méditerranée et ses couchers de soleil, voyager pour découvrir de nouvelles cultures, créer des projets qui ont du sens et partager des moments simples avec ceux que j’aime.

J’aime pas : les turbulences en avion, le sucre-salé et les sports de combat.

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