Quentin Blanchard et sa mère Sybille Frémanteau ont obtenu leur master 2 en juin dernier, le premier dans la communication des organisations, la seconde dans le management public des collectivités territoriales. Tout est parti d’un pari...
« Combien de fois je les ai entendus dire que c’était dur de faire des études en bossant à côté ? » Eux, ce sont Quentin (24 ans) et Elise Blanchard
(21 ans). Elle, c’est leur mère, Sybille Frémenteau, qui a toujours trouvé qu’un bac + 2 -DUT Gestion des entreprises et administrations- faisait « léger » sur un CV. « Même si cela ne m’a pas empêchée d’évoluer professionnellement », balise d’emblée la conseillère juridique au service RSA, agente du Département de la Vienne. Dès 2008-2009, elle
a ainsi décroché une licence administration publique, réalisée par correspondance. Et en 2023, comme « un pari » avec Quentin, Sybille s’est fixé comme objectif d’obtenir un master en deux ans.
A Quentin le master II communication des organisations, à sa mère celui en management public des collectivités territoriales. Quand l’un l’a obtenu à l’issue d’une alternance dans une banque -avec un petit job étudiant à côté dans un complexe de loisirs- l’autre a cravaché « les soirs, week-ends et pendant les vacances » pour s’offrir le précieux sésame. Seule la mention les sépare (bien et assez bien). Mais là n’est pas l’essentiel.
Une certaine fierté
« Ce que je retiens, c’est la satisfaction d’y être arrivée sans aménagement particulier. Entre les journées de regroupement à l’Ipag (Institut de préparation à l’administration générale), les documents et devoirs envoyés par le Cned, cela n’a pas toujours été simple ! » Jusqu’au rendu du mémoire, sur le thème de « la conformité au RGPD (Règlement général sur la protection des données, ndlr) de la direction de l’insertion et du retour à l’emploi ». Ajoutons qu’elle a payé de sa poche les deux années (3 000€). Officiellement, Sybille recevra son diplôme le
5 décembre. Quentin, lui, participera à la cérémonie de remise organisée par l’IAE de Poitiers le
22 novembre au palais des congrès du Futuroscope. « Tu peux être fière de toi... », glisse-t-il à sa mère.
La suite ? Quentin a choisi d’embrayer sur un deuxième master en intelligence économique, toujours en alternance à l’IAE, mais dans une entreprise parisienne. Sybille, elle, n’envisage pas de changement professionnel à court terme. « Pour l’instant, j’aime ce que je fais. »