La Fédérale 2 dans le viseur pour le Stade poitevin rugby

A un match de la montée la saison passée, le Stade poitevin rugby s’est donné les moyens de ses ambitions, avec un nouveau manager général à plein temps et un groupe plus étoffé.

Arnault Varanne

Le7.info

Après s’être payé le RC Cadaujacais à domicile, le Stade poitevin rugby (SPR) a chuté dimanche sur le pré de Léognan (27-15), l'un des gros bras de la poule 13 de Fédérale 3. Après deux journées de championnat, le club se trouve donc entre deux eaux. Mais la dynamique sportive de la saison passée, conclue à une marche de l’accession, reste intacte. « L’ambition ? C’est faire mieux que la saison passée, avec le top 2 de la poule et la montée », 
assène Simon Alal, le co-président du SPR. L’injonction présidentielle s’accompagne d’une montée en puissance à tous les niveaux du SPR : un budget en hausse de 100 000€ 
(600 000€), l’ouverture d’une classe sport-études(*) appelée à devenir un centre d’entraînement labellisé et, surtout, l’embauche d’un manager général à temps plein.


« Le projet 
est ambitieux »

Grégoire Pintiaux, 40 ans, occupe le poste depuis quelques mois et arrive à Rebeilleau avec un CV ronflant. L’ancien talonneur pro a été entraîneur adjoint à Montauban, Nevers et Bourgoin-Jallieu. « Avec lui, le feeling a été immédiat, on est sur la même longueur d’ondes », 
assure le président. « Ici, le projet est ambitieux, dans une ville de 100 000 habitants et 
30 000 étudiants, estime le manager général. Le club a toutes les chances de se développer, à condition de se structurer. » 
Grégoire Pintiaux apprécie d’avoir de la latitude sur la politique sportive dans sa globalité, à commencer par les équipes jeunes qu’il veut voir « évoluer en championnat national ». Le développement de la section féminine fait aussi partie de ses priorités.


Exigeant

Avec 1 200 spectateurs lors du premier match à Rebeilleau et « des brunchs d’avant-match qui plaisent », le Stade poitevin redevient attractif sur la place de Poitiers. Une dynamique à entretenir par les résultats sportifs. Ne pas décrocher la montée l’an passé a d’ailleurs peut-être un mal pour un bien. « Nous n’aurions pas été prêts, juge Grégoire Pintiaux, lui qui se projette dans la Vienne sur du moyen terme, en quête d’« un peu de stabilité et de légèreté ». Signal positif : une quinzaine de joueurs ont grimpé dans le train des seniors à l’intersaison, ce qui offre davantage de possibilités pour constituer les groupes des équipes A et B le week-end. S’il apprécie « les rapports humains plus simples » que dans le monde pro, Pintiaux ne transigera pas en revanche sur un élément : « C’est aux joueurs de s’adapter à mes exigences. » 
Jusque-là, tout va bien... Prochain test dimanche 5 octobre, à domicile, face à Saintes.


(*)En partenariat avec les lycées Nelson-Mandela, Camille-Guérin et Saint-Jacques-de-Compostelle.

DR SPR

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