La 23e édition de l’incontournable rendez-vous jazzy de Saint-Benoît se déroule jeudi, vendredi et samedi à La Hune, avec notamment la soliste Nicolle Rochelle en vedette américaine.
Les années passent, l’engouement demeure. Les éditions filent, les spectateurs suivent. Ils étaient 1 500 en 2024. Saint-Benoît Swing revient cette semaine pour une 23e édition,
avec une équipe de bénévoles fidèles au poste et soucieux d'offrir un plateau de qualité aux amateurs de jazz. Ainsi, entre jeudi et samedi, La Hune abritera des talents venus de tous horizons dans des styles très variés. A commencer par Pierre et Elise, de la compagnie du Gramophone. Le binôme proposera jeudi, de 18h30 à 19h45, une initiation au lindy-hop, une danse à deux des années 20-30 née dans la communauté afro-américaine de New York.
Simple hors-d’œuvre avant d’applaudir le septet Yellow Bounce (20h30), dont la musique est placée sous le signe du jazz trad New Orleans et du swing. « Son répertoire met à l'honneur Sidney Bechet, figure emblématique de la Nouvelle-Orléans et pionnier de l’improvisation », annonce l’association Bel Air Jazz. Le pianiste prodige Nirek Mokar prendra le relais, escorté par ses Boogie Messengers, Guillaume Nouaux à la batterie, Claude Braud au saxophone, Stan Noubard Pacha à la guitare et Pierre-Jean Méric à la guitare basse. Les programmateurs n ‘hésitent pas à parler de « performances scéniques mêlant virtuosité, fougue et authenticité ».
Fin en fanfare
Les réjouissances se poursuivront vendredi avec les régionaux de l’étape : Aramon Swing Quintet. Les cinq musiciens offrent un répertoire mélangeant ragtime, jazz New Orléans, hot de Chicago et swing de Harlem. Harlem, Nicolle Rochelle connaît. Née à Livingstone, dans le New Jersey, la chanteuse rendra hommage à Tina Turner, artiste majeure de la soul et du rock US, dont elle a choisi d'incarner au plus près la voix et les arrangements du répertoire des années 60 et 70. « C’est Jérôme Savary qui l’a fait venir en France pour interpréter Joséphine Baker dans sa prochaine comédie musicale », précise Alain Verneau, programmateur historique de Saint-Benoît Swing.
Clap de fin samedi, le jour du Kévin Doublé Quartet. Ce grand harmoniciste, guitariste et chanteur français « a une vraie âme de bluesman quand il se produit sur scène avec son quartet », à en croire Alain Verneau. Il interprétera un répertoire original où blues et jazz se mêleront, en s'inspirant de ses maîtres américains Sonny Terry, Little Walter et Muddy Waters, mais aussi Joe Williams ou encore Nat King Cole.
Pas d’hommage à Aretha Franklin en revanche, comme le suggère l’affiche du festival. Tatiana Gronti, de l’ensemble Natural Woman Band, a dû renoncer en raison d’un problème de santé. Le final en apothéose sera donc assuré par Les Haricots rouges. Des ambassadeurs intemporels -le groupe est né en 1963- de La Nouvelle-Orléans qui vous invitent à « un voyage festif, au bord du Mississipi avec l'alternance de l'enthousiasme des fanfares et des ballades langoureuses de biguine ». Tout un programme !
Saint-Benoît Swing, de jeudi
à samedi à La Hune,
à Saint-Benoît. Billetterie
sur stbenoitswing.fr/billetterie. Tarifs : de 23 à 29€ par soirée, pass trois soirs de 60 à 70€.