Aujourd'hui
En chantier depuis neuf mois, le tronçon TER entre Saint-Benoît et Lathus-Saint-Rémy a rouvert le 20 septembre. Comme d’autres, la ligne Poitiers-Limoges participe à décarboner les transports du quotidien.
Le 11 octobre, l’association Nouaillé Environnement invite tous ceux qui le souhaitent à participer à une journée baptisée « Tous en TER ! ». Au menu du samedi : un périple en train depuis Poitiers ou Mignaloux vers Lathus-Saint-Rémy, où un repas et des activités diverses (marche, course, conférence...) attendent les convives. Retour, toujours sur les rails, à 18h29 précises. « On parle beaucoup de décarbonation et de mobilité durable, c’est l’occasion de montrer que c’est possible », s’enthousiasme Cyril Gomel, membre de l’association aux 130 adhérents.
Le TER, outil d’avenir ? La Région en est persuadée, elle qui a injecté plus de 36,7M€(*) dans la rénovation du tronçon entre Saint-Benoît et Le Dorat, rouvert le 20 septembre, avant de consentir à mettre encore plus d’argent sur la table pour réhabiliter la portion Lathus-Saint-Rémy-Limoges (120M€ au total), à l’horizon de juin 2027. Il faut dire que la ligne 24 propose dix-huit trains par jour du lundi au vendredi, vingt le week-end, et génère 600 voyages toutes les semaines. La fréquentation a d’ailleurs crû de 12,1% par rapport à 2023. « C’est +53% depuis Mignaloux et +16% depuis Montmorillon, précise Alain Rousset. Mardi dernier, le président de Région a effectué le déplacement (en voiture) pour inaugurer le nouveau tronçon. Et l’élu d’asséner : « Le TER, c’est cinq fois moins de gaz à effet de serre que la voiture. »
Selon l’Ademe, un aller-retour Mignaloux-Beauvoir-Lathus-Saint-Rémy engendre 24,8kg de CO2, tandis que le même itinéraire en TER pèse 4,31kg de CO2. SNCF Réseau confirme les chiffres et a d’ailleurs lancé des offres de réouverture pour convaincre un maximum d’automobilistes de se convertir quotidiennement au train. La ligne 24 est en effet fréquentée à 85% par des voyageurs occasionnels. Alain Rousset, lui, aimerait aller plus loin en « dédielisant » les TER anciens avec des batteries électriques. « On pourrait se passer des caténaires que je trouve très chères », enfonce le président de Région. Quand économies et écologie se rejoignent...
(*)Coût total : 70,4M€. L’Etat a contribué à hauteur de 38,4% et SNCF Réseau de 9,4%.
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