
Aujourd'hui
« L’objectif est d’aller plus haut chaque saison », résume Hugues Capderroque, président du Stade poitevin hockey club (SPHC). Quart de finaliste des play-offs l’an dernier, le club affiche clairement ses ambitions : atteindre cette fois le dernier carré de la Division 3, étape indispensable pour poursuivre sa progression. Mais la route vers le troisième niveau français s’annonce semée d’embûches. Les Dragons devront d’abord terminer parmi les quatre premières équipes de leur zone à l’issue de la saison régulière, puis disputer un mini-championnat avec ces dernières. Seules les deux équipes ayant glané le plus de points décrocheront la montée. Ce parcours, le coach russe à la tête de l’équipe fanion depuis trois ans, ne le connait que trop bien. « Le niveau est très compétitif. Mais je pense que nous en sommes capables », affirme-t-il optimiste. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les dirigeants ont renforcé l’encadrement, avec des séances vidéo, ainsi que la présence d’un médecin et d’un kiné. Des moyens qui se traduisent dans les chiffres avec un budget prévisionnel annoncé autour des 270 000€. L'organisation a été pensée pour accompagner la professionnalisation du club. « Nous voulons franchir les paliers un à un, insiste Hugues Capderroque. Mais si la montée arrive sportivement, nous serons prêts. » Seul hic à l’approche de refouler la glace : la disponibilité de la patinoire. En raison des restrictions budgétaires, la mairie a revu sa date d’ouverture. Les joueurs n’ont retrouvé la glace que le 15 septembre, avec deux semaines de retard sur le calendrier habituel. Une préparation écourtée qui inquiète forcément. « Cela aura forcément un impact sur nos premiers matchs », concède l’entraîneur, tout de même satisfait de la résistance de ses joueurs en Coupe de France face à Clermont-Ferrand (3-6) samedi dernier.
Nombreux sont les clubs de niveaux supérieurs à avoir tenté d’attirer les pépites locales. Mais ni Marceau Digoin, ni Tom Dubreu, encore moins Evgenii Muratov n’ont cédé aux sirènes du troisième échelon national, avec un statut de semi-professionnels à la clé. « Ils sentent que le club est en passe de franchir un cap. Même si nous évoluons encore dans un championnat amateur, ils perçoivent notre volonté de performer et de nous inscrire dans un projet ambitieux », explique le président. Le retour d’anciens cadres du vestiaire, comme Mathieu Chiron ou Mick Joyeux, a également contribué à convaincre les plus talentueux. A cela s’ajoute une nouvelle dynamique portée par les supporters. A de nombreuses reprises, les gradins de la patinoire municipale ont affiché complet lors du précédent exercice. Reste désormais à transformer cet engouement en succès sportifs pour, pourquoi pas, retrouver la Division 2, trois ans après l’avoir quittée.
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